LA FRONDE S’AMPLIFIE
Rassemblement géant hier dans les rues de Nice Monégasques et salariés de Monaco dans la foule
Ils n’ont pas pu tous être à Nice ; alors ils défilent là où ils se trouvent. » Hier, Sharon Rochetin, leader du groupe Facebook des «anti pass sanitaire» de Monaco qui rassemble dorénavant 3 500 personnes, montrait que ni les vacances ni le soleil du mois d’août n’auraient d’effet somnolent sur le mouvement. Il faut dire que le projet de loi du gouvernement sur l’obligation vaccinale contre la Covid-19 pour les salariés, élèves et bénévoles oeuvrant dans les établissements de santé et les maisons de retraite, suivi de la convocation, par le prince, d’une séance publique extraordinaire du conseil national le 14 septembre pour voter la loi au plus vite, les ont plus encore mobilisés.
Nous avons suivi trois « antipass » à Paris, Aix-en-Provence et Nice : une soignante de Monaco et son compagnon, une résidente accompagnée de cinq proches, et la Monégasque Sharon Rochetin avec «une trentaine de gens de Monaco».
Trois profils différents mais bel et bien unis dans le combat. Hier après-midi à Nice, Sharon
Rochetin arborait le drapeau rouge et blanc. « Il y avait deux grands drapeaux de la Principauté
et des petits. » Elle est Monégasque et a manifesté hier « pour la troisième fois » à Nice. « Rue Alberti, nous avons vu des policiers tomber le masque et poser les boucliers. D’autres arboraient des roses blanches en symbole de paix. Ce n’était pas comme la semaine dernière où des gaz avaient été projetés. Le mouvement s’intensifie et s’amplifie. Il est un appel à la liberté et reste pacifique. »
Même des retraités monégasques
Comme la semaine dernière, les gens de Monaco se sont retrouvés devant le Café de Turin, « Monégasques, résidents, salariés mais aussi plusieurs retraités ! »
Sharon a manifesté de 14 à 17 heures. « Je sais qu’il y avait d’autres personnes de Monaco ici et là parmi la foule. Mais nous ne nous sommes pas tous vus. »
Et la semaine prochaine ? « C’est moi qui serai en vacances », explique Sharon. Mais le mouvement se poursuit : « J’irai donc manifester dans le Sud-Ouest. »