Avec plus de   manifestants Toulon en tête de la gronde

Les anti-pass sanitaire étaient une centaine, hier matin, à Antibes.

On les attendait une nouvelle fois nombreux, armés de pancartes et de slogans toujours plus acerbes, hier, sur le rond-point de Provence, à Antibes. Finalement, les manifestants antipass sanitaire étaient moins que prévu. Une centaine, tout au plus, au plus fort de la mobilisation matinale qui s’est déroulé au nord de la cité des Remparts, à deux pas de l’entrée d’autoroute en direction de Nice, comme à chaque fois verrouillée par une brigade de gendarmes en position. Pour s’en apercevoir, il suffisait de regarder le trafic automobile, ralenti mais plus fluide que lors des premières mobilisations. Et de tendre l’oreille, les réfractaires au pass sanitaire faisant finalement moins de brouhaha qu’habituellement.

À midi, la majorité avait quitté les lieux. Probablement pour rejoindre le cortège niçois, que les derniers « Antibois » appelaient encore à rejoindre.

C’est le « record » national : plus de   personnes ont défilé dans les rues de Toulon. Point d’orgue d’une journée commencée pour certains d’entre eux les pieds dans l’eau, devant le fort de Brégançon. Ils étaient en effet une petite vingtaine hier matin à s’être fait passer pour des touristes afin de répondre à l’appel de l’élu seynois Damien Guttierez (sans étiquette) à se rassembler devant la résidence d’été présidentielle pour faire entendre au chef de l’État « l’illégitimité de la loi » sur le pass sanitaire. Les forces de l’ordre, cinq fois plus nombreuses, ne les ont pas laissés sortir la moindre banderole. Caché depuis l’aube sur le sentier du littoral, mégaphone à la main, Damien Guttierez a tenté d’interpeller Emmanuel Macron, avant de se faire attraper par la patrouille. « J’ai lancé l’appel de Brégançon comme un appel à la liberté, à s’unir pour contrer ces mesures liberticides. Je suis sûr que les Français auraient aimé avoir le choix. Pourquoi ne pas avoir décidé de faire un référendum ? » Sur les coups de  heures, à Toulon, l’impression d’éparpillement place de la Liberté est trompeuse. Car, d’après les forces de l’ordre, plus de   personnes – la plupart non masquées – ont battu le bitume toulonnais. Un rassemblement qui brassait aussi bien motards en colère qu’antivax, « gilets jaunes » que militants politiques de droite et de gauche. Mais aussi et surtout des citoyens « lambda, inquiets pour leur avenir ». À noter qu’environ   personnes sont allées bloquer l’autoroute A, provoquant des bouchons monstres aux entrées de la ville durant plusieurs heures.