« Cette saison est exceptionnelle ! »
La voix enjouée, le verbe haut : il faudrait bien plus qu’une « simple » pandémie pour saper le moral de Michel Nore. Pour le président du syndicat de l’hôtellerie de plein air du Var, cet été est « exceptionnel » – dans tous les sens du terme.
L’hôtellerie de plein air a pâti de la pandémie ?
Honnêtement, non. Pour nous, les directives du gouvernement sont assez simples : nos clients de plus de ans doivent présenter, à leur arrivée, un pass sanitaire ou un test négatif de moins de heures. Ensuite, ils sont libres, quelle que soit la durée de leur séjour. Ces contrôles se passent bien : les voyageurs sont tous informés en amont. On ne m’a signalé aucune friction.
La Covid n’a pas découragé les campeurs ?
Nous n’avons eu que très peu d’annulations. En revanche, les réservations ont démarré un peu plus tard, vers mai-juin au lieu d’avril. Mais début juillet, on était dans les clous.
Pour l’instant, les chiffres sont nettement meilleurs qu’en , et parfois supérieurs à ceux de . Cette saison est exceptionnelle !
Comment expliquez-vous ce phénomène ?
À cause de la pandémie, une certaine clientèle familiale habituée à voyager à l’étranger a préféré rester en France. Ces estivants ont découvert que nous proposions les mêmes prestations : activités de loisirs pour les enfants, club nautique, mini-golf… pour un prix souvent moindre ! L’enjeu, désormais, est de fidéliser ces touristes.
Le camping, ce n’est donc pas ringard ?
Pas du tout ! Depuis dix ans, nos structures ont considérablement évolué. Le temps où le camping se résumait à un terrain où l’on plantait sa tente est révolu.
Il y a de multiples animations avec, en plus, l’avantage d’être à l’air libre. Ce n’est pas négligeable en temps de Covid.
Quid de la sécurité ?
C’est une exigence forte de nos nouveaux clients. Pour y répondre, quasiment tous nos adhérents ont mis en place des vigiles à l’entrée. Cela permet d’éviter que n’importe qui pénètre dans les lieux… et cela permet aussi de s’assurer que les enfants ne sortent pas sans l’autorisation de leurs parents. Les campings « sécurisés », c’est déjà une réalité.