Monaco-Matin

Une revanche en or massif

Les Bleus, de retour au firmament, ont effacé les larmes de la défaite de Rio en 2016.

- Au tour des Bleues

Un troisième titre et une revanche olympique.Les handballeu­rs français ont effacé l’abattement de Rio cinq ans plus tôt en écrivant un exploit face aux doubles champions du monde danois (25-23) hier au Yoyogi stadium de Tokyo, en finale des JO.

Ils continuent d’étirer la suprématie française dans leur sport. Nikola Karabatic, Luc Abalo et Michaël Guigou sont tous trois devenus les handballeu­rs les mieux médaillés aux Jeux.

Un trio dans la légende

« Tous les trois depuis qu’on est en équipe de France, ce sont de grandes choses. Moi je suis avec Luc en chambre depuis des années, c’est incroyable de vivre ça avec un copain », livre Michaël Guigou, dont c’était le dernier match en Bleu à 39 ans. Triples champions olympiques et vice-champions à Rio, les trois derniers des Experts, bien titulaires, font mieux que le gardien soviétique puis russe Andrey Lavrov, ses trois médailles d’or suivie d’une de bronze (1988, 1992, 2000 et 2004). « C’est juste énorme, ce sont des légendes pas seulement de la France, de notre sport mais de l’olympisme », loue Nedim Remili.

A la différence de 2016, c’était au Danemark, double champion du monde (2021 et 2019) de défendre son titre olympique et son statut cette fois. Cela s’est vu.

Les handballeu­rs français sont décidément les maîtres du monde. Enorme !

« Aujourd’hui, j’étais persuadé qu’on allait gagner à partir des cinq premières minutes, je l’ai vu dans le regard de Niko, de ‘’Mika’’», témoigne Luc Abalo. Le talent danois, le meilleur joueur du monde Mikkel Hansen (9 buts), le meilleur gardien de la planète Niklas Landin (14 arrêts, 37 %) n’ont pas suffi. Les Français y ont opposé une âpreté terrible. «Situles regardes, c’est facile pour eux, lâche

Dika Mem. On les a bien agressés. » A l’image de Ludovic Fabregas qui s’est jeté à terre pour arracher un ballon destiné à Mikkel Hansen et servir Michaël Guigou (9-6, 19e). Signe d’un passage de relais, le pivot de 25 ans aura libéré les siens à la dernière seconde du match en marquant dans la cage vide, bouclant ainsi le score, ouvert côté bleu par leur leader Nikola Karabatic.

Le public policé de la délégation française dans le huis clos du Yoyogi stadium s’est mis au diapason.

« Guerriers »

Des encouragem­ents timides d’abord, ensuite des sifflets francs et un clapping final face aux joueurs. Il faudra « être des guerriers » avait annoncé Nikola Karabatic. Promesse tenue, pas de handball champagne mais soixante minutes rugueuses, comme annoncées par la musique d’entrée « Battle without honor or humanity » du Japonais Tomoyasu Hotei puis les hymnes. Il reste que même avec toute la rage de vaincre de ces Bleus, difficile d’imaginer ce parcours possible sans le report d’un an des Jeux en raison du Covid. Un délai supplément­aire pendant lequel la reconstruc­tion a pu se mettre en place sous l’égide du nouveau sélectionn­eur Guillaume Gille.

Pour jauger sa part dans ce titre, il faut se rappeler des conditions de son arrivée : sa promotion après l’éviction de Didier Dinart, dans la foulée de l’éliminatio­n au premier tour de l’Euro-2020.

«L’équipe a eu envie de se mettre le ventre par terre, de faire les efforts, retient le sélectionn­eur. C’est bien beau de parler d’une médaille d’or, il fallait que les garçons en aient envie, qu’ils veuillent changer de fonctionne­ment.»

L’équipe de France féminine affronte la Russie, ce matin en finale (8h). Les Françaises, surprises par les Russes il y a cinq ans dans un premier combat pour l’or, espèrent ne pas connaître la même mésaventur­e. Championne­s du monde en 2017 et d’Europe en 2018, les Tricolores partiront en quête du seul titre qui manque encore à leur palmarès. En phase de groupes, les filles d’Olivier Krumbholz avait été dominées par ces mêmes Russes (28-27).

Les Français en lice aujourd’hui

✓ ATHLETISME : Marathon messieurs : Morhad Amdouni, Hassan Chahdi, Nicolas Navarro (départ à minuit la nuit dernière).

✓ CYCLISME SUR PISTE : Omnium : Victoire Berteau et Clara Copponi. Scratch à 3h, tempo à 3h45, course à éliminatio­n à 4h26, course aux points à 5h25.

Vitesse dames : Mathilde Gros, si qualifiée. Demi-finales à 3h18, 3h39 et 4h03, 3e place et finale à partir de 4h20.

Keirin messieurs : Florian Grengbo, Rayan Hélal, Sébastien Vigier, si qualifiés. Quarts de finale à 3h24, demi-finales à 4h09, finale à 5h.

✓ HANDBALL : finale dames à 8h.

Russie-France,

CLASSEMENT MÉDAILLES

Classement :

Total Or

Arg. Bro.

Pour établir ce classement, le nombre de médailles d’or est prioritair­e sur le total.

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(Photo AFP)

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