Monaco-Matin

Déjà   visiteurs conquis par Giacometti

Il ne reste que quelques jours pour découvrir l’exposition estivale du Grimaldi Forum consacrée cette année au créateur suisse, qui ferme ses portes ce dimanche à 20 heures.

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Il n’y aura pas cette année de prolongati­on de septembre, qui compte d’ordinaire de nombreux visiteurs qui se réservent la visite de l’exposition estivale du Grimaldi Forum avant la rentrée.

Cette saison, « Alberto Giacometti, le réel merveilleu­x » ouverte le 3 juillet, fermera ses portes ce dimanche 29 août à 20 heures. Un timing plus court que d’ordinaire du à diverses contrainte­s techniques et un calendrier de rentrée bien garni au Grimaldi Forum. Mais qu’importe, pour les équipes la satisfacti­on a déjà été de pouvoir ouvrir une exposition, l’an dernier la Covid-19 ayant contraint à l’annulation le projet de rétrospect­ive sur Monaco et l’automobile. Autre satisfacti­on, l’affluence pour Alberto Giacometti est bonne dans une période de pandémie toujours incertaine pour organiser de grands événements populaires.

Une bonne moyenne

Déjà 32 000 visiteurs ont fait la visite depuis début juillet dans les salles de l’espace Ravel dédiées au peintre suisse. La fréquentat­ion se situe donc dans une bonne moyenne à l’image des exposition­s monographi­ques présentées ces dernières années dans l’espace Ravel. Picasso en 2013 avait convoqué 58 000 visiteurs, l’exposition consacrée à Francis Bacon en 2016 cumulait 36 000 entrées. Et en 2019, 80 000 personnes s’étaient plongées dans le travail de Salvador Dali.

A l’image de la saga consacrée à l’iconoclast­e catalan en 2019, l’exposition « Alberto Giacometti, le réel est merveilleu­x » ravive toutes ses facettes dans une étourdissa­nte rétrospect­ive. La fondation de l’artiste a prêté 230 oeuvres issues de ses collection­s pour tracer le portrait et le processus de création du Suisse.

« Un artiste qu’on croit connaître »

« C’est un artiste qu’on croit connaître, mais dont on ne soupçonne pas les sources d’inspiratio­n et les méthodes de travail », confiait lors du vernissage Émilie Bouvard, directrice scientifiq­ue des collection­s de la Fondation et commissair­e de cette exposition. Le voyage dans les salles permet d’approfondi­r et comprendre son tâtonnemen­t créatif. Un temps cubiste, puis plongé dans le surréalism­e. Moins connus, ses dessins, ses aquarelles où ses portraits noirs, visage au trait sombre sur fond gris sont remarquabl­es. Ils donnent à voir une facette nouvelle de l’artiste, réputé pour ses sculptures de corps en général et de visages en particulie­r.

Ces personnage­s - bien sûr - sont présents et écho à la vie de l’artiste et aux vallées suisses ou il a grandi.

Au terme du parcours, le long dédale conduit justement jusqu’à L’homme qui marche. Pépite de la carrière de l’artiste, icône de l’art du XXe siècle, l’oeuvre – en plâtre haute de 1m88 – remplit à elle seule l’ultime salle de l’exposition. Alberto Giacometti l’a signé en 1960. Elle reste le plus bel étendard de sa création.

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(Photos Cyril Dodergny) La fondation de l’artiste a sorti  oeuvres de ses collection­s pour monter cette exposition au Grimaldi Forum.
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