Après un temps de prévention, des contrôles plus sévères
À Menton, de premiers contrôles ont eu lieu ce mercredi, et d’autres hier encore. Mais bien avant, la police nationale avait d’abord opté pour la prévention. Le commissaire Abdel Bouzelmat, chef de la circonscription de sécurité publique de Menton, a ainsi organisé une réunion avec les restaurateurs des Sablettes. « On a pu rassembler plusieurs gérants. Le but, c’était de leur expliquer ce qu’on attendait d’eux, et ce qu’on fera si on ne trouve pas certaines preuves de contrôle… » explique le commissaire. «Par exemple, s’ils n’ont même pas l’appli Tous Anti Covid vérif, qui sert à lire les QR Code des pass sanitaires, je vois mal comment ils pourraient vraiment contrôler… »
Il sait aussi que parfois, il ne sera pas possible de contrôler l’intégralité des occupants d’un restaurant. « Nous contrôlerons au maximum, de manière aléatoire. Si on contrôle trois personnes et qu’aucune n’a le pass, il y aura forcément un problème… »
Objectif, donc, de cette réunion : «Que les restaurateurs ne soient pas surpris le jour où on vient, et qu’ils comprennent qu’on est juste là pour que la loi soit appliquée, qu’on n’est pas là pour ficher les gens. La personne a le pass, c’est bon, elle ne l’a pas, ce n’est pas bon ».
Un procès-verbal aux Sablettes
Si l’heure était à la prévention jusqu’à maintenant, le ton est en train de changer. Un premier contrôle a eu lieu mercredi, aux Sablettes, en fin de matinée. Avec une méthode qui a permis de contrôler restaurants à la fois. « Pour cette fois, on n’est pas venus en plein repas. Tout le monde était en règle. Sauf un restaurateur, à qui nous avons demandé de se mettre en conformité » indique le commissaire Abdel Bouzelmat.
Hier matin, les policiers nationaux sont revenus au même endroit. Pour la première fois à Menton, ils ont dressé un procès-verbal contre un des restaurateurs, celui averti la veille, qui ne s’était pas mis en conformité. La police a aussi fait un signalement au préfet. Le récalcitrant sera mis en demeure cette fois-ci par la préfecture de se conformer aux dispositions légales. S’il ne le fait pas, il risquera alors la fermeture administrative de son établissement.
Quant au client qui sera contrôlé sans passe, il encourt lui-même une amende de euros.