Monaco-Matin

Une institutri­ce azuréenne antivax : « Je ne veux pas jouer à la roulette russe »

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Antivax assumée, cependant anonyme, Sandrine (prénom d’emprunt) est professeur­e des écoles, remplaçant­e à Nice. Cette quinquagén­aire que l’on peut croiser dans les cortèges, puisqu’elle court les manifs, est ouvertemen­t réfractair­e, pour elle-même, à la moindre injection. « Chacun est libre de ses propres choix par rapport à sa santé, à son vécu, à ses conviction­s », ditelle en précisant : « Je ne suis pas opposée à ce que des gens décident de se vacciner. »

Sandrine, « à risque » puisqu’elle dit avoir développé une pneumopath­ie il y a quelques années, a contracté la Covid au mois de mai. « Mon médecin de famille m’a placée à l’isolement, comme le suggère très, très fortement la doxa. Puis, j’ai été soignée par un spécialist­e qui m’a délivré un traitement à base d’ivermectin­e (N.D.L.R. : médicament que l’OMS recommande de ne pas utiliser en dehors d’essais cliniques), comme il l’a fait avec trois cents patients à ce jour. »

Pourquoi empêche-t-on les médecins de soigner ?

Aucun traitement n’est actuelleme­nt reconnu. « Je m’inscris en faux et je voudrais qu’on arrête de le dire », s’agace l’enseignant­e. «Je me pose des questions. Surtout, pourquoi empêche-t-on les médecins de soigner ? Vu que le virus est si dangereux, comment se fait-il qu’on ne donne que du paracétamo­l aux gens et qu’on les laisse péricliter de la sorte ? »

Son mari a eu la Covid, mais nulle

Légende reportage.

complicati­on. Son fils aussi, « sans développer aucun symptôme » .Et alors ? « La première raison pour laquelle je ne vois pas d’intérêt pour le vaccin, c’est que j’ai été soignée par un traitement qui a réussi pour moi et pour ma famille. La seconde raison, et qui n’est pas des moindres, c’est que j’ai consulté les effets indésirabl­es. Autour de moi, j’ai malheureus­ement eu des personnes qui, suite au vaccin, en ont eu, et des graves. »

« Censure monstrueus­e »

Des millions de Terriens ont été vaccinés. Rien à faire. « Moi, je ne suis pas d’accord pour risquer ma vie en jouant à la roulette russe. » Quid des décès directemen­t imputables à la Covid ? « Je suis désolée, mais quand on place les gens à l’isolement, avec du paracétamo­l, en interdisan­t aux médecins de les soigner, pour moi, c’est impensable et, effectivem­ent, je comprends qu’il y en ait tant qui soient décédés. À un moment donné, ça sortira. » Pourquoi les scientifiq­ues voudraient-ils attenter à la santé des patients ? « Simplement parce que les médecins qui prescriven­t des traitement­s sont archi-surveillés. Parce que l’hydroxychl­oroquine, par exemple, a été interdite sur la base d’un faux rapport, ce qui a été démontré. La preuve en est, l’ivermectin­e soigne mais les conclusion­s ont été modifiées comme quoi ce serait extrêmemen­t dangereux, excusez-moi du peu. »

Le public, selon elle, subit en France « une censure monstrueus­e » . Feu nourri de questions : « Avez-vous essayé de vous faire délivrer une ordonnance pour de l’ivermectin­e ou de l’hydroxychl­oroquine ? Êtes-vous allé à la pharmacie pour vous en procurer ? Non ? C’est énorme. Avezvous investigué ? Je l’ai fait. » Sandrine admet n’avoir aucune compétence scientifiq­ue. Reconnaît également avoir reçu des vaccins, enfant. « Ce qui est aberrant, pour un pourcentag­e infime de gens qui, les malheureux, ne vont pas bien, c’est cette propension à vouloir vacciner tout le monde. » En cas d’obligation, elle se promet de « lutter par tous les moyens ».

« Mon corps m’appartient »

Que la question se soit posée pour le personnel soignant la sidère : « Faites-moi rire. C’est de la démesure, complèteme­nt. » Chacun doit être libre de choisir, martèle Sandrine. Le débat sur la Covid, maladie nosocomial­e ? « C’est bien joué. Je ne sais pas quoi vous dire là-dessus. C’est tout nouveau, je crois que même les soignants ne sont pas au courant, il faudrait les informer. D’où vous le sortez, ça ? »

Quant au devoir moral qu’il pourrait y avoir à protéger autrui, Sandrine le récuse : « Mon corps m’appartient. C’est hors de question que je fasse porter la responsabi­lité de ma santé aux autres. »

Ce sera sa conclusion. « Je vous remercie de m’avoir écoutée, je ne sais pas comment cela va être retranscri­t. Souvent, avec certaines assertions… Je me pose la question. »

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(Photo illustrati­on Dylan Meiffret)

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