Un supporter niçois s’est-il vanté sur les réseaux de son coup de pied sur Payet ?
Depuis les incidents qui ont émaillé dimanche soir le derby entre l’OGC Nice et l’OM, de nombreuses captures d’écrans tournent sur les réseaux. On y découvre des extraits de « story » sur Instagram dans lesquelles un homme présenté comme l’auteur du coup de pied sur Dimitri Payet se vante de son geste.
« Ouais c’est moi » ou encore « fier de mon geste », peut-on lire dans de nombreux messages. Depuis dimanche le compte relaie, plusieurs fois par jour également, des messages de soutien ou de menaces reçus en privé.
Mais l’auteur du coup de pied sur le joueur de l’OM, qui est passé en comparution immédiate mercredi devant le tribunal correctionnel de Nice (nos éditions d’hier), est-il vraiment l’auteur de ces messages ?
Manoeuvre opportuniste
C’est très peu probable. Plusieurs indices vont dans ce sens. Dès lundi, le compte affirme que l’auteur du coup de pied a passé 12 heures en garde à vue dès la fin des incidents.
Il aurait même pris « l’apéro » avec les enquêteurs selon un message posté. Or, selon nos informations, il aurait été interpellé lundi soir à Mandelieu.
De nombreux messages provenant du compte ont continué à être postés lundi soir et dans la journée de mardi... alors que l’homme était en garde à vue. C’est techniquement impossible, les téléphones portables étant confisqués lors des gardes à vue.
Autre élément : dès mercredi matin, le compte Instagram qui a accumulé plusieurs milliers de nouveaux abonnés en quelques jours annonce qu’il met en vente son compte.
« Je vais faire une pause et je pense que je vais mettre ce compte en vente. Il est possible de changer le nom (...) et il fait beaucoup de visibilité », captures d’écran des stats à l’appui. Quand on sait qu’un compte Instagram avec de nombreux abonnés et un fort engagement peut se négocier plusieurs milliers d’euros, il est fort probable qu’il ait été créé pour l’occasion.
Une sorte de manoeuvre opportuniste profitant de la petite notoriété du supporter pour gagner de l’argent à moindre coût...
Les regrets du supporter
Enfin, cette attitude est en totale contradiction avec le comportement du supporter qui a été présenté en comparution immédiate mercredi devant le tribunal de Nice. Tony C. 28 ans, s’y est présenté dépité, au bord des larmes : «Jeregrette amèrement », a-t-il commenté à la barre.
Et de poursuivre : «Jemesens honteux, cela fait trois jours que je n’ai pas dormi et je pense que je regretterai toute ma vie d’avoir sali le nom de mes parents, de ma petite famille. » Placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître dans un stade et obligation de pointer une fois par semaine au commissariat, il sera finalement jugé le 22 septembre.