Région Paca « impactée par le dérèglement climatique »
Journée express dans le Var pour Yannick Jadot : le candidat à la primaire écologiste se rendra ce midi dans le massif des Maures, en partie brûlé. Avant de battre la campagne à Toulon.
Il est attendu à l’Université d’été du parti Régions et peuples solidaires à Toulon, parler convergence des gauches. Mais d’abord, il passera par le massif des Maures où 7 100 hectares ont brûlé.
Le candidat à la candidature présidentielle Yannick Jadot est dans le Var aujourd’hui, alors que la primaire d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) est ouverte – avec un vote du 16 au 19 septembre. De quoi parler dérèglement climatique et retard des politiques publiques en faveur de l’environnement.
Pensez-vous que le Var a subi ce qu’on commence à désigner comme des méga feux ?
C’est une évidence. On a, cette année, en Méditerranée plus de deux fois les feux qu’on connaît habituellement. Donc, il est évident qu’avec plus de canicule, de sécheresse, des vents parfois plus forts, on a davantage de méga feux, qui font des ravages absolument dramatiques.
Le réchauffement climatique aurait-il un impact si rapide y compris en France ?
Il y a quelques années, on envisageait les conséquences pour les générations futures. On voit que non seulement on doit agir pour limiter le dérèglement climatique, mais on doit s’organiser tout de suite pour s’y adapter. C’est la question des méga feux, des inondations, des vagues submersions, des canicules. On a vu, je ne vais pas loin, dans les vallées de la Vésubie et de la Roya, des moyens d’intervention, extrêmement difficiles à mobiliser dans des régions difficiles d’accès. Il va falloir réadapter notre protection civile. Et avoir une force européenne d’intervention.
Paca est une région ancrée à droite. Comment y exister ?
Cette région est l’une des plus impactées par le dérèglement climatique. C’est l’une des plus en retard sur l’effort des politiques publiques, en matière de protection de l’environnement, comme de justice sociale. Je suis avec une certaine fierté ce que font les élus à Marseille, pour reconquérir les quartiers populaires, et remettre l’environnement au coeur des politiques publiques.
Au niveau régional, la liste des écologistes n’est pas présente.
Il a fallu se sacrifier pour éviter le pire, l’extrême droite, c’était la deuxième fois. Nous attendons la mise en oeuvre de la promesse de Renaud Muselier et le début de travail, qui est annoncé pour octobre. Nous serons hypervigilants. L’environnement ne doit pas être l’absente des politiques publiques, avec les effets dramatiques qu’on connaît, sur la pollution de l’air, la qualité de l’eau, les décharges sauvages et maintenant les méga feux.
Le nombre de participants serat-il déterminant dans le succès de la primaire des écologistes ?
Tout le monde peut participer à la primaire, sur les écologistes.fr, je le rappelle sans cesse. Celles et ceux qui sont sidérés par ce qu’il s’est passé dans le Var, comme dans la vallée de la Vésubie, celles et ceux qui ont déjà voté écolo, ou qui pensent que l’écologie est, aujourd’hui, en capacité de gouverner le pays, je les invite à participer largement. On a l’occasion historique de gagner l’élection présidentielle. On ne peut pas continuer cinq ans de plus avec Macron.
L’opposition à Emmanuel Macron s’exprime chaque samedi dans la rue. Que pensezvous du pass sanitaire ?
Je n’ai pas d’opposition de principe au pass sanitaire. Macron et son gouvernement l’ont mis en place en créant de la colère et des malentendus. Il fait de la vaccination un référendum pour ou contre lui. Il se met en scène en termes de communication. Même si vous détestez Emmanuel Macron, allez vous faire vacciner, ça ne relève pas de la campagne présidentielle de , ça ne relève pas de la défiance qui s’est installée dans le pays, ça relève de l’intérêt général.