Un nouveau départ ?
L’ASM n’est pas parvenue à renverser le Shakhtar Donetsk pour un billet en C1, mais elle sort de cette double confrontation avec la tête haute et les idées claires.
Inconsolables au coup de sifflet final, les Monégasques ont eu toutes les peines du monde à trouver le sommeil dans l’avion qui les ramenait en Principauté. Les jambes étaient lourdes et le mental entamé, après cette bataille qui a tourné en faveur du Shakhtar Donetsk sur un terrible coup du sort à cinq minutes de la fin de la prolongation. Le malheureux Aguilar a mis son pied en opposition d’un centre de Mudryk et le ballon a lobé Nübel, pour terminer dans les filets monégasques, quand il aurait échoué 9 fois sur 10 en corner. Rageant. D’autant qu’avant cela, l’ASM avait eu 1000 occasions de tuer le match.
Un match référence
« C’est difficile à accepter Quand je regarde les deux rencontres et les 210 minutes disputées, je dirais que nous en avons dominé 190. Lors des 20 premières minutes du match aller, ce n’était pas vraiment le Monaco que je connais. Mais au bout du compte je dois dire que parfois le football est vraiment cruel », regrettait Niko Kovac. Hormis Nübel, le
Croate avait choisi de faire confiance à la même équipe que celle qui martyrisait ses adversaires sur la deuxième partie du dernier exercice. Résultat, son équipe s’est hissée au niveau Ligue des Champions, elle qui n’est que l’ombre d’elle-même en Ligue 1. Le choix de la stabilité a payé, et Kovac regrettera peut-être d’avoir voulu lancer trop vite ses recrues dans le grand bain, quand ses joueurs avaient mis près de six mois à assimiler ses méthodes l’an passé, même si le rythme effréné de ce mois d’août l’y a aussi un peu forcé. « Tout le travail de la saison dernière a rejailli ce soir (lire mardi). Nous étions vraiment synchronisés dans nos déplacements, nous n’avions pas besoin de nous parler », abondait Youssouf Fofana, relancé par son coach après sa non-convocation dans le groupe contre Lens.
Agressive à la récupération, inspirée avec le ballon, parfaitement en place tactiquement, l’ASM a fait déjouer le Shakhtar Donetsk et ses sorties de balles habituellement déroutantes dans des proportions peu communes.
« On a mis tous les ingrédients. Il nous a manqué de la réussite dans le dernier geste. Il faut apprendre de ce résultat pour aller de l’avant, tout en gardant ce match en tête comme une référence pour la suite », estimait le milieu de terrain. Les remplaçants Diop et Isidor ont beaucoup apporté, et pas seulement de la fraîcheur, et les cadres ont répondu présent, à l’image de Sidibé et Ben Yedder, même si ce dernier a raté deux occasions en or d’enterrer le Shakhtar.
Et maintenant ?
La performance livrée par les Rouge et Blanc a été trop prometteuse pour ne pas avoir de lendemain. A commencer par dimanche contre le promu troyen, puisque l’ASM ne peut plus se permettre d’égarer des points en Ligue 1 avant un mois de septembre périlleux, avec des matchs contre
Nice et Marseille notamment et une entrée en lice très attendue en Ligue Europa. Entretemps, la trêve internationale va permettre de souffler et de rééquilibrer les états de forme encore très disparates. « C’est un nouveau départ », a promis Youssouf Fofana, selon qui Monaco a montré son vrai visage en Ukraine. Reste désormais à l’afficher sur la durée, puisqu’après avoir vu ça, il sera difficile de se contenter d’autre chose