Monaco-Matin

OGC Nice : demain

Faire grandir ses jeunes pour s’élever un peu plus. L’avenir du Gym passe aussi par la formation. Directeur du football, Julien Fournier en a fait une priorité.

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Le foot, ce n’est pas que le mercato, les transferts, l’argent, les agents. Tous les clubs du monde - ou presque - rêvent de s’appuyer sur leur centre de formation. Pas simple. Le Gym, version Ineos, souhaite se servir de sa carte jeune. L’ambition est aussi là. Comme le constat. Voilà quelques années que de grands joueurs ne sont plus sortis du centre de formation de l’OGC Nice. La direction et le staff du club comptent bien faire éclore de nouveaux talents dans les années à venir. Cette saison, Christophe Galtier pourra d’ailleurs compter sur Evann Guessand, attaquant formé à Nice, de retour d’un prêt réussi à Lausanne. Le chemin qui mène au monde profession­nel est long, piégeux, éprouvant. De Julien Fournier, directeur du football, à Manu Pirès, directeur du centre de formation, en passant par Frédéric Gioria, adjoint de Christophe Galtier, tous regardent dans la même direction. Parce que demain commence aujourd’hui.

De l’enthousias­me et de la déterminat­ion,

Julien Fournier n’en manque pas pour recentrer la formation au coeur du projet niçois. Le directeur du football veut s’appuyer sur les forces du club pour y arriver.

Avez-vous identifié les manques qui ont empêché le Gym de sortir de très bons joueurs ces dernières années ?

Les manques sont multiples. Certains ont été palliés. La première étape était d’abord de bien recruter. C’est-à-dire ne pas avoir le e ou le e choix, mais de parvenir à avoir le

er, celui que tout le monde s’arrache. Nous sommes en train d’inverser la tendance. L’OGC Nice donne sa chance aux jeunes. Beaucoup de joueurs, en France, l’ont compris et ont fait le choix de nous rejoindre. La deuxième étape consiste à avoir un staff performant autour d’eux, pour les mettre dans les meilleures dispositio­ns pour progresser. Je pense que nous l’avons atteint aussi. Nous avons des infrastruc­tures et une équipe encadrante de haut niveau. Tous les ingrédient­s sont là, le travail est en train de se faire. J’attends des résultats à moyen terme là-dessus.

Votre relation avec Lausanne peut-elle devenir un appui essentiel à long terme ?

Nous ne voulons surtout pas y envoyer des joueurs en échec chez nous mais seulement ceux destinés à intégrer l’OGC Nice plus tard. Nos meilleurs potentiels vont là-bas. Evann Guessand en faisait partie, au même titre que Lucas Da Cunha et Pedro Brazao. Ils ont eu des réussites diverses, mais Lausanne doit faire partie intégrante du cursus de formation de haut niveau pour les jeunes du club, à condition qu’ils le méritent. D’ailleurs, cette année, nous n’avons envoyé personne car nous estimons que personne ne le méritait vraiment. C’est une vraie récompense que d’aller se frotter à la Super League suisse qui est d’un niveau excellent.

Faut-il développer davantage le réseau de scouting ?

Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes bien en place, même si on peut toujours faire mieux. Nous avons des moyens humains et structurel­s suffisants. Maintenant, il faut délivrer du résultat. Les recruteurs sont essentiels. Ce sont souvent des éducateurs ou d’anciens éducateurs de clubs amateurs. C’est des gens qui, en plus de bien connaître le football, savent tisser des liens de confiance avec les familles. Je le répète, nous ne sommes pas là pour acheter des jeunes joueurs de ,  ou  ans, mais nous souhaitons les convaincre de venir faire la formation chez nous. Il faut séduire l’entourage. Ce n’est pas le même travail que de recruter un joueur profession­nel. Les scouts sont donc souvent dans l’ombre, mais ils ont une place essentiell­e dans le développem­ent du club.

La concurrenc­e de la région est-elle un frein ?

Eux aussi souffrent de notre concurrenc­e. Il est clair que le recrutemen­t local est capital mais il n’est pas suffisant. Il faut être fort en France. Quand vous voyez que presque  % des profession­nels du pays viennent de Paris, c’est exceptionn­el. Nous avons trois recruteurs à temps plein là-bas. Il faut qu’on soit présent comme on l’est à Marseille ou à Nice. C’est une vraie concurrenc­e que l’on veut saine, avec un projet sportif et pas à travers l’argent. Je pense que les jeunes voient qu’aujourd’hui, l’OGC Nice leur donne de la confiance. Quand un joueur est bon, nous ne regardons pas sa carte d’identité puis nous le lançons rapidement.

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Pour Julien Fournier : le Gym donne sa chance aux jeunes.
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