Agressions en série dans le Vieux-Nice et sur la plage
C’est l’une des plaies de l’été. Des agressions surviennent régulièrement dans le VieuxNice et sur la plage en fin de nuit. Les cibles sont souvent des jeunes fêtards vulnérables. Adrien peut en témoigner. Le 1er août, à l’aube, il a eu le malheur de croiser un groupe d’une dizaine de personnes dans l’escalier de la Porte Fausse à Nice. Un individu, torse nu, très agressif, identifié par la police comme étant Adel Aloual, 18 ans, lui a arraché sa chaîne tandis qu’un autre, Mohamed Lagga, fouillait son sac pour lui voler ses écouteurs et quelques effets personnels. Le groupe a ensuite été filmé par les caméras de la ville notamment devant la plage du Centenaire. Sur les images, on aperçoit Mohamed Lagga, 19 ans, avec une Carte nationale d’identité qui passe de main en main. Interpellé peu après, le suspect est également trouvé en possession de deux cartes bancaires appartenant à Dong, un autre jeune fêtard. Cette victime ne sait pas si ses cartes bancaires, sa carte d’identité et une cigarette électronique lui ont été subtilisées dans un bar du VieuxNice ou sur la plage. Malgré les éléments à charge, les deux jeunes suspects nient tout délit. Adel Aloual, examiné par un psychiatre, souffre de troubles qui peuvent atténuer sa responsabilité pénale, selon l’expert. Mohamed Lagga, lui, est en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire. En détention provisoire depuis les faits, les deux prévenus ont comparu, hier, devant le tribunal correctionnel présidé par Alain Chemama. A la surprise du tribunal, tous deux maintiennent leurs dénégations. Mohamed Lagga a été condamné à quinze mois de prion ferme à exécuter immédiatement. Adel Aloual reste également en prison pour purger huit mois.
Recherché pour racket
Jack Maville, 23 ans, déjà connu de la justice, aurait vers 5 heures du matin, à la plage, racketté trois jeunes en les intimidant et en les menaçant avec une paire de ciseaux. « J’ai envie de te tuer », a-t-il répété plusieurs fois à l’un d’eux. « J’essayais de le raisonner, il ne m’entendait pas. Il était dans son monde », témoigne une des trois victimes.
Les policiers l’ont appréhendé. Et ce n’est pas la première fois. Il était porteur d’une arme malgré un contrôle judiciaire qui le lui interdisait. L’individu, chauffeurlivreur, n’a pas daigné se déplacer à son procès. La police lui reproche un autre vol avec violence commis en juillet.
La procureure Meggie Choutia a requis deux ans ferme et la révocation d’un sursis de six mois prononcé en 2020 pour des faits de violence avec arme. Une peine qu’a prononcée le tribunal hier soir en lançant un mandat d’arrêt contre lui. Un autre prévenu, jugé pour le vol à l’arraché d’un sac à main survenu et arrêté par des passants courageux le 4 août dernier, devait également comparaître hier tard dans la soirée. L’homme, âgé de 52 ans, sous curatelle, a déjà été condamné pour un délit similaire.