Souvenirs de supporters avant Monaco-Troyes
L’AS Monaco se déplace à Troyes à 13 h. Élodie sera dans les travées du stade de l’Aube. Vingt-deux ans après avoir vécu son premier moment de fan... déjà lors d’un Monaco-Troyes.
C’était il y a 22 ans jour pour jour, un 29 août 1999. «Pas intéressée plus que ça par le football », Élodie Gustin pénètre pour la première fois dans l’enceinte du stade Louis-II. Une révélation. Ou plutôt, une confirmation.
« Environ une semaine avant ce match, mon oncle nous avait emmenés à La Turbie, au centre d’entraînement, alors que nous étions en vacances à Menton, se remémore celle qui, aujourd’hui, s’est installée à Mont-Saint-Martin, dans le Grand Est. Instantanément, l’AS Monaco est devenu « mon » club. Quelques jours après donc, j’assistais à mon premier match dans un stade de football. Je me souviens de l’euphorie qui s’en dégageait, le public qui s’enflammait sur les buts, la victoire monégasque, Marco Simone... » Une semaine qui a définitivement scellé un lien indéfectible entre Élodie et le club de la Principauté.
Au stade le jour de leur mariage... et en tenue !
Ce match, c’était face à Troyes. Son tout premier. Le hasard faisant toujours bien les choses, c’est également dans cette commune de l’Aube – qui accueille Monaco dans le cadre de la quatrième journée de championnat – qu’elle fera le déplacement ce dimanche... 29 août 2021. Pour un événement bien particulier qui plus est.
« C’est mon cadeau d’anniversaire de mariage, confie la jeune femme de 36 ans. Mais nous allons faire sobre. Des amis à moi, que j’ai d’ailleurs rencontrés lors d’un match à Anderlecht et avec qui nous avons tissé des liens très forts, sont allés, un jour, au stade soutenir l’AS Monaco. Mais pas n’importe quel jour ! Celui de leur mariage. Et en tenue s’il vous plaît. » Et ce cadeau était tout trouvé tant celle que ses ami.e.s surnomme affectueusement « Élo de Monaco » vibre pour les Rouge et Blanc. « Je suis tellement excitée, toutes mes collègues de travail sont au courant, plaisante celle qui a un emploi dans la grande distribution. J’ai un emploi du temps assez chargé à l’année, mais je ne loupe aucun match. Et puis, quand je peux, je fais des déplacements. Il y en a quelques-uns à faire dans la région, à Metz, Reims, Strasbourg ou Troyes. Il m’arrive aussi parfois de regarder le calendrier pour tenter de poser un congé le jour où l’ASM est dans le coin. »
D’autant plus impatiente que son dernier match remonte au 21 septembre 2019, à Reims. Un autre temps où la Covid n’avait pas instauré de huis clos permanent dans les stades. « Bien entendu, ça nous a manqué. Surtout que je ne suis que Monaco, je ne regarde pas vraiment le football autrement. Mon mari, lui, est supporter messin mais, avant même que l’on se rencontre, il avait une petite affection pour Monaco. Donc nous allons souvent au stade ensemble. Outre le championnat, il y a maintenant une échéance européenne. Dommage qu’il n’y ait pas de clubs belges dans notre poule car nous ne sommes pas loin. Mais déjà, de pouvoir retourner dans les stades c’est un bonheur. »
Et outre encourager son équipe version 2021-2022, Élodie veut « retrouver le plaisir de rencontrer des gens et de partager un moment amical et de complicité ». Et au jeu du pronostic alors ? «Je ne peux dire autre chose qu’un 30, le même score qu’il y a 22 ans, jour pour jour. Ce serait magnifique. Et un très beau cadeau d’anniversaire de mariage. »