Monaco-Matin

Pass sanitaire : un aprèsmidi avec les manifestan­ts

2 200 personnes selon la police, et 10 050 selon les organisate­urs, ont défilé contre le pass sanitaire hier après-midi à Soit plus de quatre heures à parcourir une vingtaine de kilomètres.

- ALICE PATALACCI apatalacci@nicematin.fr Aucun rassemblem­ent n’était signalé, hier, au rond-point de Provence à Antibes.

Il y a eu deux temps, pendant cette manifestat­ion. Un premier, bon enfant, rappelant les revendicat­ions. À savoir : en ce week-end de veille de rentrée scolaire, la contestati­on du pass sanitaire pour les adolescent­s. Pour l’instant, une campagne vaccinale est prévue dans les établissem­ents scolaires, mais le pass sanitaire ne sera demandé que pour les sorties scolaires dans des lieux accueillan­t un autre public, comme les musées.

 heures : départ du cortège

« Nous sommes venus avec notre outil de travail, pour afficher le soutien des agriculteu­rs à votre combat », introduit une jeune femme, perchée sur le tracteur de la ferme de La Sousta de Contes, orné de pancartes. Puis les discours se sont enchaînés : appel à la création de collectifs de parents, à rejoindre une manifestat­ion organisée à Paris le 11 septembre…Vers 14 h 30, le cortège s’est mis en marche vers la place Masséna, accompagné par une dizaine de street-medics. « Fin juillet, j’ai aidé une dame avec un peu de sérum physiologi­que, blessée au mollet par une grenade désencercl­ement. Depuis, on s’est organisés, pour être plus efficaces », précise Lise, de Reinfo Covid 06.

 h  : bloqués boulevard Grosso

À 16 heures, la police estimait les manifestan­ts à 2 200 et les organisate­urs tablaient

La manifestat­ion niçoise s’est déroulée dans le calme, malgré une petite tension aux alentours de la voie rapide vers  heures.

sur 8 000 personnes. «Ona 77 gommettes par paquet, qu’on distribue aux gens. Chaque volontaire rentre ensuite son nombre dans un tableur Excel et on fait le point à 18 heures », explique une adhérente du Collectif niçois de la résistance [voir notre édition d’hier].

À 18 h 30, 10 050 personnes ont été déclarées par les organisate­urs. Vers 16 h 30, la première partie du cortège s’est retrouvée bloquée à l’intersecti­on entre la rue Châteauneu­f et le boulevard Grosso, par le cordon de police. La situation est restée en suspens pendant une demi-heure : certains manifestan­ts essayant d’entrer sur la voie rapide, d’autres invectivan­t les policiers, le tout ponctué d’appels au calme depuis le tracteur de La Sousta. Pour finalement partir en direction de la promenade des Anglais, dans le calme.

 h  : retour place Garibaldi

Une balade en bord de mer ponctuée par deux pauses une devant le musée Masséna, l’autre devant la mairie - où la tête de cortège a lancé quelques « Estrosi collabo ». « On s’est rencontrés pendant ces manifestat­ions. On continue à venir, parce qu’on s’estime évincé du débat national », argue Conquérant, drapeau niçois à la main et masque Anonymous au bras. Environ 300 personnes ont continué à marcher jusqu’à la place Garibaldi, en passant par le Vieux-Nice et Rauba Capeu. Tout l’aprèsmidi, les klaxons des automobili­stes ont accompagné les manifestan­ts. Signe de soutien ou énervement, dur de savoir. Car la circulatio­n n’était pas souvent coupée, sur le trajet de la manifestat­ion. « Il ne faut pas oublier qu’on fait ce qu’on peut, avec les agents qu’on a. Ni la manifestat­ion ni le trajet ne sont déclarés en préfecture », indique un policier chargé de gérer la circulatio­n.

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