Monaco-Matin

Une vente aux enchères pour les sinistrés d’Alex

Un collectif d’entreprene­urs organise une vente, jeudi, en faveur des entreprise­s des vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya. En vente, des maillots de Mbappé, de l’OGC Nice et des journées sur des tournages.

- A. L. alouchez@nicematin.fr

Voilà bientôt un an que la tempête Alex a touché le haut pays niçois et le temps fait son effet. Dans la reconstruc­tion, mais aussi dans l’oubli de l’opinion publique. Remboursem­ents parcellair­es ou tardifs des assurances, tourisme en berne… Tout est loin d’être réglé. Le Collectif des entreprene­urs pour les sinistrés des trois vallées, créé dans la foulée de la tempête en a bien conscience. C’est pour ça qu’il organise une vente aux enchères qui aura lieu jeudi, au TNN de Nice. Interview de la porte-parole, Céline Alunni.

Quand votre collectif a-t-il été créé ?

Quarante-huit heures après la tempête. On a mené des actions d’urgence : dons, hébergemen­t, mobilité logistique…

On s’est, par exemple, aperçu que les communes n’avaient pas de mobilité. Grâce à nos contacts, on a obtenu plus d’une quinzaine de  x  gracieusem­ent.

On a aussi aidé les sinistrés à obtenir de bons prix pour se racheter des voitures.

Le président de Véolia Méditerran­ée m’a dit un jour : “On en prend pour vingt ans”.

Notre but, c’est de nous inscrire dans la durée. Et on a besoin de plus de dons pour faire plus de choses.

Avec combien d’entreprene­urs êtes-vous en relation ?

Une dizaine. On a des référents dans chaque vallée : la Brasserie du Comté dans la Vésubie, Nadège Pastorelli dans la Roya, Valtinée dans la Tinée.

Ce sont eux qu’il faut contacter. On n’a pas la même force de frappe que la Métropole, bien sûr. Mais on va plus vite. Un entreprene­ur dépose un dossier de demande d’aide et on peut débloquer les fonds rapidement, après avoir vérifié que l’assurance ne finance pas le projet, pour ne pas faire doublon.

Quels sont les types de besoin ?

On a de tout. Souvent des gens qui ont tout perdu, ou quasiment.

Par exemple, on a eu une demande d’herboriste de la Roya qui avait perdu sa voiture. On est en train de lui négocier un véhicule, grâce à notre réseau. L’idéal étant d’entrer dans le budget de l’assurance. Autre exemple : le camping des Templiers, à Roquebilli­ère. Tout n’est pas parti, il a perdu sa végétation, sa pelouse.

On a validé le financemen­t de l’ensemble de ses clôtures. Notre force est là : aider les sinistrés qui se retrouvent parfois bien seuls.

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(DR) Céline Alunni, porte-parole du collectif.

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