Les anti-pass promettent d’autres actions
Des centaines de personnes étaient réunies hier pour l’acte 3 de la contestation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. Elles demandent des engagements écrits au ministre d’État.
Comme samedi dernier, le cortège s’est élancé de la Place des Moulins. À cela près qu’hier, il n’a pas pu atteindre la place d’Armes comme prévu mais a dû se dissiper Place Sainte Dévote, contrainte du gouvernement oblige.
« Nous avons reçu l’autorisation de manifester sous conditions strictes en raison d’événements en Principauté : le match Monaco-Marseille, le Classic Week, le montage du Yacht Show…» ,a rappelé Sharon Rochetin, leader du mouvement.
Entre 400 et 1000 manifestants
Entre 400 et 500 personnes selon la Sûreté publique, 1 000 selon le compatge des gommettes des organisateurs, étaient présentes pour cette troisième mobilisation à domicile. Des Monégasques, des résidents, des salariés venus, pour beaucoup, en famille (lire ci-dessous). L’occasion pour eux de réclamer des engagements écrits du gouvernement après les déclarations, la veille, du ministre d’État Pierre Dartout, au sujet de certaines de leurs revendications. Parmi elles, notamment, la crainte que l’obligation vaccinale soit étendue à d’autres catégories professionnelles que celles déjà concernées par le projet de loi*.
« Monsieur le ministre d’État nous affirme qu’il n’est pas question de cela. Et que le pass sanitaire ne sera pas non plus étendu aux enfants, a lancé Pascale Bruno, une des organisatrices. Nous croirons aux engagements que lorsqu’ils seront écrits dans un communiqué officiel ou dans une loi ».
Et Sharon Rochetin de renchérir, sous les applaudissements nourris : « Le gouvernement a refusé de prendre par écrit l’entière responsabilité des conséquences de la vaccination à court, moyen et long terme. Alors pourquoi le croire sur parole ? »
Dernier espoir : le conseil national
Le projet de loi doit être discuté au Conseil national ce mardi. Un dernier espoir pour les anti-pass d’en finir avec « l’injustice et la discrimination qui n’ont rien à faire dans notre Principauté ».
« Seul le Conseil national a le pouvoir d’amender le projet ou de s’abstenir de voter cette loi inhumaine. Que vont décider ceux que nous avons élus » ,a défié Sharon Rochetin, citant un à un chacun des 24 conseillers nationaux.
Quelle que soit la réponse, une quatrième mobilisation est déjà prévue. Un appel à la grève est lancé par le Syndicat des Agents Hospitaliers (SAH) pour ce mardi de 16 h 30 à 18 h 30. D’autres manifestations pourraient suivre. « Nos actions ne sont pas terminées. Nous ne nous arrêterons pas là », ont promis les organisateurs.
* Le projet de loi concerne tous les salariés d’un établissement de service ou organisme ayant pour mission d’accueillir ou d’héberger des personnes vulnérables ou fragiles, y compris les administratifs. Mais également, tous ceux qui, même en dehors de ces lieux, exercent une activité auprès de ces personnes comme les professions libérales.