MONACO, LA CHUTE
L’OM s’impose 0-2 au Louis-II grâce à Dieng Déjà 3 défaites en 5 matchs pour l’ASM
Monaco ne s’est pas trop senti chez lui, hier soir… Un Louis-II majoritairement fan de l’OM, cela s’est vu, cela s’est entendu, et lorsqu’un gros pétard (le premier d’une série) a explosé derrière la cage de Nübel, balancé par le kop marseillais (39e), à 0-1, on s’est demandé si Monaco n’allait pas rejoindre son vestiaire et refuser de reprendre le jeu… Pardonnez le mauvais esprit. Sur le pré, l’OM a mérité de prendre l’avantage (10 tirs à 2 en première mitemps), autant par son engagement, la vitesse de ses attaquants, que du fait d’une arrière-garde monégasque dépassée par les événements. Une fois, deux fois, trois fois, l’ASM s’est fait manger dans les situations de contre. Les deux poteaux de Nübel et la maladresse initiale de Dieng n’étaient qu’un sursis.
Ni la force, ni la justesse
Niko Kovac a eu beau replacer dans l’axe un Matsima en grande difficulté à droite à la demi-heure de jeu, le remède n’était pas assez fort. C’est encore Matsima qui a paru battu d’avance sur l’accélération de Cheikh Dieng, ce dernier profitant d’un très long ballon pour venir fixer Nübel figé dans sa posture.
Dans l’autre sens, Pau Lopez, pour sa première à la place de Mandanda, n’était pas spécialement inquiété, tout au plus par William Saliba qui lui proposait une passe en retrait empoisonnée. Peu inspirée, l’ASM se compliquait en plus la vie sur ses rares occasions, à l’image de Wissam Ben Yedder qui oubliait de frapper au coeur de la surface, un schéma inhabituel pour l’international du Rocher. À la pause, Kovac remplaçait sans surprise Matsima par Aguilar. C’était au tour de l’ASM de se procurer une situation de contre sur un ballon joliment ressorti, mais Volland et Gelson ne trouvaient ni la force ni la justesse pour porter le danger jusqu’au bout.
Le match fou de la première période laissait place à un duel plus verrouillé… Du moins c’est ce que l’on croyait. Dans la réalité, l’OM doublait la mise comme à la parade. Amine Harit, l’international marocain, glissait un petit ballon dans la surface à Dieng, qui faisait le tour de Disasi pour ne laisser aucune chance à Nübel. Doublé de Dieng ! Le pari de l’attaque new-look de Sampaoli faisait vaciller le Rocher… 0-2, on ne voyait dès lors pas trop l’issue de secours possible pour Monaco, malgré la grosse demiheure encore à jouer… Kovac sortait aussitôt une nouvelle carte avec les doubles entrées de Boadu (à la place de Volland) et Jean Lucas (Gelson Martins). Il semblait en fait manquer un peu de tout pour l’ASM hier soir. Des Monégasques pris dans la nasse d’une équipe marseillaise plus mordante, tout simplement.
La reprise de Badiashile et c’est tout !
Un coup franc botté par Aguilar aurait pu pourtant relancer les affaires de l’ASM. Mais la belle reprise de Badiashile dans un paquet de joueur filait à côté.
Ce fut à peu près tout, devant la cage de Lopez. Pour l’OM, la priorité était à la gestion du résultat, et comme Monaco peinait toujours dans ses enchaînements, l’intérêt du grand derby peinait à garder la même intensité.
L’OM a fait la bonne affaire et vient frapper à la porte du podium, qui plus est avec un match à rejouer contre Nice. Pour l’ASM, qui reste engluée dans la 2e partie de tableau, ce début de saison peine décidément à décoller.
Et que s’est-il passé quelques minutes après le coup de sifflet final ? Un individu surexcité, descendu d’une tribune aux gradins fermés située à côté du kop marseillais, a tenté d’envahir le terrain en force, repris manu militari par les forces de police. Un dernier gros pétard a éclaté. Triste spectacle. Rideau.