“ Une hausse très significative du budget de l’ENSM”
Des interdictions de mouillage apparaissent en Méditerranée pour préserver les herbiers de posidonie, au profit de mouillages fixes et respectueux de l'environnement. Faut-il aller plus loin ?
Je préfère dire que nous autorisons les mouillages dans un environnement préservé ! C’est ça, l’écologie pragmatique. Pourquoi mettre en avant l’interdiction ? Nous travaillons en effet à l’amélioration de l'accueil de ces grands yachts, pour permettre à cette activité de se développer évidemment sans dégrader les herbiers de posidonie. Un environnement exceptionnel est aussi un facteur d’attractivité !
La Méditerranée est parsemée d'îles magnifiques. Elles sont prises d'assaut par des navires au mouillage. Faut-il réfléchir à en restreindre l'accès ?
La réglementation qui a été prise sur les mouillages vise à protéger les fonds sous-marins. C’est précisément la condition
La pollution de la plaisance concerne deux aspects principaux. D’abord, le traitement des déchets des bateaux, particulièrement au retour à terre. Il faut saluer le nombre de plus en plus important de ports de plaisance certifiés « ports propres », notamment pour leur bonne gestion de ces déchets. Nous avons présenté cette semaine un texte au Conseil des ministres sur le sujet. Ensuite, la conception des bateaux. On constate une réelle prise de conscience de la part des constructeurs français, que ce soit en termes de verdissement de la propulsion ou d’utilisation accrue de matériaux éco-conçus. C’est cette plaisance-là que je soutiens, la plaisance responsable et innovante.
L'actualisation récente de la liste rouge des espèces menacées montre un rétablissement des espèces de thons grâce aux effets des quotas de pêche. Faut-il alléger les quotas sur le thon rouge, les maintenir, les renforcer ? Faut-il être Quel est l'état de l'économie bleue en
France ?
Contrasté. Les doubles crises du Brexit et de la Covid ont affecté différemment les acteurs maritimes : pêche, tourisme, transport de passagers, croisière ne se sont pas encore relevés. Le conteneur se porte en revanche très bien, le fret également. L’État doit agir sur les deux tableaux : répondre aux urgences et profiter de toutes les opportunités.
Quelles sont les perspectives ?
Je suis très confiante. Les gens de mer sont résilients ! Nous avons été au rendez-vous du soutien