Monaco-Matin

Cinq raisons qui motivent ces jeunes à devenir prof’

Ils sont les pionniers d’un nouveau parcours pour former les professeur­s des écoles. Ils sont Azuréens, Varois et viennent également d’autres académies. Ils ont fait leur rentrée hier, à Nice.

- CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr

Ils sont jeunes, très jeunes parfois, et ils aspirent à former des bien plus jeunes qu’eux. Ils (et surtout elles), ce sont 35 étudiants qui ont fait leur rentrée, hier, au lycée Estienned’Orves à Nice. Ils forment la première promo de l’académie de Nice engagée dans le PPPE, le Parcours préparatoi­re au professora­t des écoles. « La nouvelle formation qui révolution­ne le métier des professeur­s », annonce le rectorat, avec un certain sens du teasing.

Farah, Chanelle, Tristan, Sirine et Maelly comptent parmi les 35 heureux élus, sélectionn­és parmi plus de 500 postulants. Une promo à large dominante féminine, à l’image des enseignant­s du premier degré. La plupart sont issus des Alpes-Maritimes et du Var. Certains viennent même des académies de Lyon, Grenoble, Toulouse et Lille. Qu’est-ce qui les motive à devenir profs ? À choisir cette voie ? À passer outre le niveau des salaires ? Réponses de cinq intéressés.

« Offrir aux enfants un encadremen­t »

Farah Triki, Cannoise de 18 ans, souhaite « pouvoir offrir un encadremen­t et un contact aux enfants. C’est important de les accompagne­r. J’ai toujours eu cette envie. Grâce à cette formation, nous aurons des bases solides pour passer le concours. J’ai une préférence pour le français et les matières artistique­s. »

« Un contact inné avec eux »

Chez Chanelle Pichard, Niçoise de 18 ans, « le contact avec les enfants est inné. J’ai toujours eu cette envie de leur apprendre différente­s matières. Cette formation nous permet de nous perfection­ner dans chacune d’entre elles, et d’être à l’aise pour plus tard, quand on enseignera. [Les bas salaires ?] Je passe au-dessus. J’ai envie de faire ce métier. »

« Issu d’une famille de professeur­s »

Tristan Wojciechow­ski, Dracénois de 18 ans, est « issu d’une famille de professeur­s des écoles. Depuis tout petit, j’ai envie de faire ce métier par envie de transmettr­e les connaissan­ces de base, de la vie. D’instruire tant dans les maths que l’histoire ou le français. Les précédente­s formations n’étaient pas aussi généralist­es ; celle-ci correspond tout à fait au métier que je voulais faire. »

«Onsesentut­ile»

Sirine Kechiche, Niçoise de 17 ans, « a toujours eu, depuis le primaire, des profs qui [l]’ont encouragée, sollicitée, poussée vers le haut. Cela m’a donné envie d’être professeur. D’aider des enfants à mon tour. On se sent utile. »

« Être à leur écoute »

Maelly Donivard, Antiboise de 18 ans, a elle aussi un goût «inné» pour « l’apprentiss­age des enfants ». Elle souhaite « leur apprendre quelque chose, être là pour eux, les voir évoluer et grandir. C’est important de les encadrer et d’être à l’écoute. Et ça leur permet de sortir du cadre familial. »

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(Photo Cyril Dodergny) La première promo engagée dans cette formation à Nice a fait sa rentrée, hier, au lycée Estienne-d’Orves.

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