Cinq raisons qui motivent ces jeunes à devenir prof’
Ils sont les pionniers d’un nouveau parcours pour former les professeurs des écoles. Ils sont Azuréens, Varois et viennent également d’autres académies. Ils ont fait leur rentrée hier, à Nice.
Ils sont jeunes, très jeunes parfois, et ils aspirent à former des bien plus jeunes qu’eux. Ils (et surtout elles), ce sont 35 étudiants qui ont fait leur rentrée, hier, au lycée Estienned’Orves à Nice. Ils forment la première promo de l’académie de Nice engagée dans le PPPE, le Parcours préparatoire au professorat des écoles. « La nouvelle formation qui révolutionne le métier des professeurs », annonce le rectorat, avec un certain sens du teasing.
Farah, Chanelle, Tristan, Sirine et Maelly comptent parmi les 35 heureux élus, sélectionnés parmi plus de 500 postulants. Une promo à large dominante féminine, à l’image des enseignants du premier degré. La plupart sont issus des Alpes-Maritimes et du Var. Certains viennent même des académies de Lyon, Grenoble, Toulouse et Lille. Qu’est-ce qui les motive à devenir profs ? À choisir cette voie ? À passer outre le niveau des salaires ? Réponses de cinq intéressés.
« Offrir aux enfants un encadrement »
Farah Triki, Cannoise de 18 ans, souhaite « pouvoir offrir un encadrement et un contact aux enfants. C’est important de les accompagner. J’ai toujours eu cette envie. Grâce à cette formation, nous aurons des bases solides pour passer le concours. J’ai une préférence pour le français et les matières artistiques. »
« Un contact inné avec eux »
Chez Chanelle Pichard, Niçoise de 18 ans, « le contact avec les enfants est inné. J’ai toujours eu cette envie de leur apprendre différentes matières. Cette formation nous permet de nous perfectionner dans chacune d’entre elles, et d’être à l’aise pour plus tard, quand on enseignera. [Les bas salaires ?] Je passe au-dessus. J’ai envie de faire ce métier. »
« Issu d’une famille de professeurs »
Tristan Wojciechowski, Dracénois de 18 ans, est « issu d’une famille de professeurs des écoles. Depuis tout petit, j’ai envie de faire ce métier par envie de transmettre les connaissances de base, de la vie. D’instruire tant dans les maths que l’histoire ou le français. Les précédentes formations n’étaient pas aussi généralistes ; celle-ci correspond tout à fait au métier que je voulais faire. »
«Onsesentutile»
Sirine Kechiche, Niçoise de 17 ans, « a toujours eu, depuis le primaire, des profs qui [l]’ont encouragée, sollicitée, poussée vers le haut. Cela m’a donné envie d’être professeur. D’aider des enfants à mon tour. On se sent utile. »
« Être à leur écoute »
Maelly Donivard, Antiboise de 18 ans, a elle aussi un goût «inné» pour « l’apprentissage des enfants ». Elle souhaite « leur apprendre quelque chose, être là pour eux, les voir évoluer et grandir. C’est important de les encadrer et d’être à l’écoute. Et ça leur permet de sortir du cadre familial. »