Lille au révélateur européen
Seulement e de L, Lille entame sans grandes certitudes sa campagne de Ligue des champions ce soir à domicile contre Wolfsburg (h), un match déjà capital pour l’entraîneur Jocelyn Gourvennec, qui peine à convaincre.
Le nouveau technicien du Losc, dont les résultats sont loin de ceux de son prédécesseur Christophe Galtier, doit prouver qu’il peut hisser son groupe à la hauteur de l’enjeu. La mission semble bien compliquée tant les Dogues, hors sujet vendredi à Lorient (1-2), sont en manque de repères. Tout le contraire de leur premier adversaire en Coupe d’Europe. D’un côté, le club nordiste n’a gagné qu’une fois en L1 et a déjà encaissé 11 buts. De l’autre, les Allemands caracolent en tête de la Bundesliga après avoir remporté leurs quatre matches et leur gardien n’a été battu qu’une fois, sur penalty...
Gourvennec en (quasi) découverte
L’affrontement sera également la première expérience de Gourvennec en Ligue des champions depuis le banc, lui qui l’a disputée en tant que joueur en 19951996 avec Nantes. L’ancien milieu possède un petit vécu européen en tant que coach, une saison de Ligue Europa achevée en 16e de finale avec Guingamp à l’hiver 2015.
Après la défaite à Lorient, il a rappelé l’ampleur de la tâche qui attend les siens ce soir, tout en la replaçant dans un contexte plus global de matches qui s’enchaînent.
« Wolfsburg est une très bonne équipe, c’est la Ligue des champions, c’est plus d’intensité, c’est plus d’engagement. On ne s’est pas rassuré, évidemment. On ne va pas se plaindre du calendrier et de ces belles affiches, ça doit donner de l’enthousiasme », a-t-il dit.
Mais avec les blessures et un banc plus léger cette saison (4 des 9 remplaçants à Lorient n’ont jamais débuté un match dans un grand championnat), le turnover ne s’avérera pas vraiment salutaire.
C’est donc un groupe touché mentalement et peutêtre pas au top physiquement, à l’image de l’attaquant Burak Yilmaz et ses 36 printemps, qui devra repartir au combat.