Le maire, Paul Burro : « Nous avons besoin de financements rapidement »
Huit canaux d’irrigation traversent le village de Belvédère. Ils servent aux bergers, aux cultures, mais aussi, dans certains hameaux, à l’alimentation en eau. La tempête Alex a, en effet, mis au jour cet anachronisme. La régie Eau d’Azur a alimenté le village en eau potable. Mais des hameaux restent à l’écart du progrès. « Nous aimerions pourtant avoir l’eau potable », confie Marianne, la propriétaire du gîte. Le maire, Paul Burro, les soutient. Il se bat comme un beau diable pour financer des travaux d’urgence, en attendant que l’État, comme le préfet Pelletier s’y engage, ne rénove les canaux. «Je le remercie, tout comme je remercie l’Association des maires de
France qui, par une collecte, nous a permis de financer quelques travaux d’urgence. Mais là, nous avons besoin de financements, et rapidement, pour que ces gens ne se retrouvent pas sans eau à l’hiver. » La tempête a révélé trois axes de travail : sécuriser en urgence l’alimentation en eau du hameau, mais il faut les financements ; restaurer les canaux pour leur rendre leur fonction essentielle ; et faire venir, à plus long terme, l’eau potable dans les hameaux qui n’en sont pas encore équipés. « J’ai fait une demande officielle à la régie Eau d’Azur. Ils m’ont dit que la commune devait donner de l’eau pour d’autres communes, je le conçois. Mais il faut aussi raccorder nos hameaux en eau potable. On peut en faire un chaque année par exemple », commente le maire. Il remettra le sujet sur la table. Et l’urgence ? « Hélas ! nous attendons des financements. Nous avons également du mal à avoir des devis car les entreprises sont débordées. Ça aussi, c’est la réalité. »
Le quartier compte une éleveuse, des centaines d’animaux, des retraités, des enfants. Marianne y tient des gîtes aux allures de cocon. Leurs tuyaux de fortune d’adduction d’eau rompent sans cesse. Les habitants sont à leur chevet.