Monaco-Matin

Des enquêtes en cours selon le parquet de Nice

- CH. P. chperrin@nicematin.fr

Malgré un durcisseme­nt en novembre de la loi pour réprimer l’usage de faux pass sanitaires et les vols de QR codes, certains n’hésitent pas à préférer payer un faux document plutôt que de se faire vacciner gratuiteme­nt. « Plusieurs enquêtes d’inégales importance­s sont en cours dans les Alpes-Maritimes », indique Jean-Philippe Navarre, procureur adjoint à Nice.

Passible de cinq ans d’emprisonne­ment et 75 000 euros d’amende

La CPAM a parfois signalé au parquet des cabinets médicaux qui délivraien­t un nombre de pass sanitaires anormaleme­nt élevés par rapport au nombre de patients. « Les premières investigat­ions laissent davantage penser à une usurpation des codes d’accès qu’à des profession­nels de santé malhonnête­s, précise le magistrat. L’intérêt pour nous n’est pas d’additionne­r les usagers de faux pass mais de pouvoir mener des enquêtes de fond sur des filières. C’est pourquoi, en cas d’affaire sérieuse, l’Office central contre les atteintes à l’environnem­ent à la santé publique (OCLAESP) centralise les informatio­ns et se cosaisit parfois avec des services locaux pour certaines enquêtes. » Depuis la loi « vigilance sanitaire », une personne accusée d’utiliser un faux QR code encourt une peine de cinq ans d’emprisonne­ment et 75 000 euros d’amende, au lieu de trois ans et 45 000 euros. Même sanction pour celui qui vend des faux pass sur Internet, généraleme­nt proposés entre 150 et 350 euros. L’utilisatio­n frauduleus­e d’un pass sanitaire authentiqu­e est punie d’une amende de 750 euros maximum, somme ramenée à 135 euros si elle est réglée dans les dix jours. En cas de récidive, l’amende est portée à 1 500 euros, voire 3 750 euros et 6 mois d’emprisonne­ment si le fraudeur est pris trois fois dans le mois.

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