Un coup de massue pour les opposants
La démolition du Théâtre national de Nice est en marche et c’est un coup de massue pour les nombreux opposants à ce projet. Éric Ciotti, en tête. Soutenu par la famille de l’architecte du TNN, le député LR a multiplié les courriers à l’adresse de la ministre de la Culture pour qu’elle classe le bâtiment, dénonçant avec virulence,
« le fait du prince », « une folie, sans structure équivalente de remplacement ». Pas mieux pour la mise à terre d’Acropolis : « Une folie budgétaire, économique et sociale ». Des attaques qui avaient exaspéré la mairie. Les élus de la majorité avaient alors presque tous répliqué « spontanément » à Éric Ciotti, via les réseaux sociaux.
« Un vrai scandale »
Ces démolitions révoltent aussi le groupe d’opposition écolo au conseil municipal. Ils ont lancé des ateliers pour porter «unprojetalternatif », rugissant contre «un vrai scandale ». Crier sur le remplacement de béton par des arbres, pas commun pour des Verts. Mais ils argumentent : « Cela va entraîner 100 000 tonnes de déchets ».
Enfin, le Rassemblement national s’érige lui aussi contre le projet de Christian Estrosi. Pas touche au patrimoine niçois. Les élus RN, emmenés par Vardon, voulaient un référendum pour questionner les Niçois.
« Je veux remercier la ministre de la Culture » Hier en conseil municipal, Christian Estrosi a mis au vote une nouvelle délibération sur le sujet après le feu vert de la ministre. Le maire de Nice est satisfait : «Je veux remercier la ministre de la Culture qui, en approuvant officiellement cette démolition rend possible la mise en oeuvre de notre projet de prolongement de la Promenade du Paillon qui, je le rappelle, prévoit 8 hectares de parc urbain supplémentaires (soit 20 hectares de verdure au total) et la plantation de 1 500 arbres permettant le stockage de 50 tonnes de CO2 et la réduction de 2 à 3 degrés de la température lors d’épisodes caniculaires ».
Il enchaîne : « Elle confirme que le bâtiment ne répond plus aux besoins techniques, fonctionnels et artistiques qu’exige un Centre dramatique national et qu’il nécessite de lourds travaux de mise aux normes évalués entre 12 et 18 millions d’euros. Le courrier confirme également que le bâtiment ne permet plus de déployer une capacité d’accueil et une offre culturelle adaptée aux attentes de la population. »