Monaco-Matin

Drame de Sanary : des experts envoyés sur les lieux ce lundi

Cinq jours après l’explosion d’un immeuble sur le port, qui a fait trois morts, la démolition d’un bâtiment fragilisé va s’interrompr­e pour tenter de retrouver, notamment, une gazinière.

- J. P.

Mercredi, un immeuble s’effondrait dans le port de Sanary-sur-Mer (Var), faisant trois morts. On fait le point.

■ Où en est le chantier de démolition ? L’activité de l’engin de démolition, démarrée jeudi en fin de journée, devrait s’interrompr­e ce weekend. Le « grignotage » des deux derniers étages de l’immeuble audessus du Galion, qui menaçaient de s’effondrer, était préalable au travail d’investigat­ion des experts, qui doit débuter lundi. La priorité était en effet de sécuriser les lieux pour leur permettre de fouiller sans

danger les décombres restants de l’immeuble où l’explosion s’est produite : une gazinière, qui est toujours enfouie sous les gravats, intéresse tout particuliè­rement les enquêteurs. Son analyse, couplée aux conclusion­s imminentes des autopsies, devrait aider à déterminer les circonstan­ces exactes du drame. Le logement du premier étage de l’immeuble soufflé serait le seul qui était doté d’une arrivée de gaz. Après ce travail de recherches minutieuse­s, la démolition de l’îlot pourra être achevée, très probableme­nt dans son ensemble (habitation­s et restaurant­s).

■ Le point sur les évacuation­s. Le risque d’écroulemen­t d’un immeuble a poussé les autorités à déclencher l’évacuation de plusieurs appartemen­ts alentour, dans plusieurs bâtiments à cheval sur les rues Jean-Jaurès et Gabriel-Péri. Au total, 29 foyers sont concernés. Prises en charge par la municipali­té, via le CCAS, la plupart de ces personnes ont été relogées dans des hôtels, d’autres dans leur famille, et certains, qui ont ici leur résidence secondaire, ont réintégré leur lieu de vie principal.

■ Les gravats conservés. Les tonnes de gravats déjà enlevées sont

actuelleme­nt entreposée­s à l’entrée du parking de l’Esplanade. Tout comme le périmètre de sécurité entourant la zone de la catastroph­e, ils seront conservés ici et gardés jour et nuit, le temps de l’enquête.

■ Des nouvelles des rescapés. Des proches de Thibault Monteiro, décédé dans l’explosion, de sa femme et de leur bébé, rescapés, étaient hier aux abords du lieu de la catastroph­e. L’un d’eux nous a donné des nouvelles : « Ludivine et le petit Marceau vont bien physiqueme­nt. Mais pour Ludivine, c’est très dur moralement. » À côté du petit groupe sont posées des affaires fraîchemen­t

extirpées des décombres, intactes. La poussette de Marceau, la boîte à outils de Thibault, une maquette de bateau, des documents… Puis notre interlocut­eur, vieil ami de la famille de Thibault, qu’il a vu naître, profite de notre présence pour rétablir un fait erroné, repris par les médias : « Thibault, sa femme et son fils ne vivaient pas là provisoire­ment, mais depuis deux ans. C’était chez eux. Il avait même fait des travaux. Il n’y a pas d’histoire de cambriolag­e… Thibault est originaire du Brusc, oui ; ses parents y habitent. Mais c’est tout. »

 ?? (Photo J. P. et K. M.) ?? Jusqu’à hier soir, la priorité pour l’engin de démolition était de « grignoter » les deux étages supérieurs de l’immeuble qui menaçait de s’effondrer, pour permettre aux experts de fouiller les décombres où l’explosion s’est produite. Ils seront conservés le temps de l’enquête.
(Photo J. P. et K. M.) Jusqu’à hier soir, la priorité pour l’engin de démolition était de « grignoter » les deux étages supérieurs de l’immeuble qui menaçait de s’effondrer, pour permettre aux experts de fouiller les décombres où l’explosion s’est produite. Ils seront conservés le temps de l’enquête.
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