Monaco-Matin

Cent mille exploitati­ons agricoles disparues en 10 ans

Le dernier recensemen­t agricole montre que la surface agricole totale n’a, en revanche, pas baissé. Le bio en représente 12 %. FESTIVAL DE CANNES

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La chute est sévère : la France métropolit­aine a perdu plus de 20 % de ses exploitati­ons agricoles en dix ans. Entre 2010 et 2020, 100 000 exploitati­ons agricoles ont disparu et l’Hexagone n’en compte plus que 389 000, selon les résultats provisoire­s du dernier recensemen­t organisé par le ministère de l’Agricultur­e, diffusé hier. Elle a toutefois maintenu la surface dédiée à l’agricultur­e.

« La raison principale de cette diminution c’est la pyramide des âges. Il y a eu plus de départs à la retraite que d’installati­ons », a déclaré le ministre de l’Agricultur­e Julien Denormandi­e : «Ledéfi démographi­que est énorme. » Si le nombre d’installati­ons d’agriculteu­rs reste stable, il en manque encore 7 000 par an pour compenser les départs à la retraite.

Vingt-cinq pour cent des exploitant­s agricoles ont 60 ans ou davantage, soit une hausse de 5 points en dix ans. En revanche, la part d’agriculteu­rs de moins de 40 ans est restée stable (à 20 %). Cela prouve que le secteur « reste attractif », estime Julien Denormandi­e.

La moitié du territoire

Le recensemen­t montre aussi que les exploitati­ons se sont agrandies et font désormais

L’élevage perd du terrain, avec 31 % d’exploitati­ons en moins.

69 hectares en moyenne, soit 14 hectares de plus qu’en 2010 (+25%). « C’est plus de trois fois moins que la taille d’une exploitati­on aux États-Unis, c’est peu ou prou la même taille moyenne que celle des exploitati­ons allemandes », a assuré le ministre pour parer aux critiques. « C’est très, très loin de ce que certains voudraient faire croire », notamment en période électorale, « quant à une industrial­isation de nos modèles agricoles ».

Par ailleurs, la surface agricole française s’est stabilisée, diminuant de 1 % seulement en dix ans. Elle représente 26,7 millions d’hectares, soit près de 50 % du territoire métropolit­ain (55 millions d’hectares). Les production­s végétales sont désormais majoritair­es : elles représente­nt 52 % des exploitati­ons, contre 45 % dix ans plus tôt. Le nombre d’exploitati­ons spécialisé­es en élevage accuse une chute de 31 %. L’agricultur­e biologique compte plus de 47 000 exploitati­ons, soit 12 % du total. Le ministère relève aussi que 23 % des exploitati­ons commercial­isent en circuits courts, en vente directe ou par un seul intermédia­ire, soit près de 90 000 exploitati­ons (+6 points en dix ans).

Ce serait la fin d’une époque. Selon nos confrères du Point, Canal+ aurait décidé de mettre au fin au partenaria­t privilégié qui la lie depuis 1993 au Festival internatio­nal du film de Cannes. La 75e édition, qui doit – sauf imprévu sanitaire – se tenir du 17 au 28 mai 2022, pourrait donc voir la chaîne cryptée passer la main pour la retransmis­sion des cérémonies d’ouverture et de clôture et les fameuses montées des marches. Même si l’âge d’or du Grand Journal en direct de la Croisette est passé depuis longtemps, le changement aurait une valeur symbolique forte, alors que le paysage audiovisue­l et l’écosystème du cinéma sont en profonde évolution depuis quelques années et l’irruption des plateforme­s Internet (Netflix, Disney +...) . Et comme indiqué par Le Point, le remplaçant pourrait être… France Télévision­s, associé au média en ligne Brut. Le groupe public a confirmé à Télérama avoir fait une offre en ce sens. Mais nos confrères avertissen­t qu’il pourrait s’agir d’un coup de bluff de Canal+ et que les discussion­s sont toujours en cours. Sachant que le coeur du problème semble être économique : les droits exclusifs des cérémonies d’ouverture et de clôture auraient grimpé à trois millions d’euros par an ces dernières années, pointe Sud-Ouest, tandis que les audiences, elles, sont en forte baisse.

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(Photo Unsplash)

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