Monaco-Matin

« M’inspirer de David Silva et Bernardo »

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Qu’est-ce qui vous procure du plaisir quand vous regardez un match de football ?

J’aime le beau jeu. Les fans viennent voir du spectacle et ça me paraît important de leur en donner. Tout en étant efficace parce qu’il ne faut pas oublier qu’il y a des enjeux derrière. La référence actuelleme­nt, c’est Manchester City. Ce football de possession, de décalages en une touche. Ça a toujours l’air facile quand ils marquent un but, mais ça ne l’est pas. C’est un très gros travail, une philosophi­e que le coach essaie de nous inculquer. On en parle souvent avec Aaron Briggs (en charge de l’analyse tactique) qui vient de City. C’est un club qui me fait rêver.

Regardez-vous beaucoup de rencontres à la télé ? Avant oui. Depuis que l’on joue tous les trois jours, j’essaie de calmer le jeu. Les matchs terminent souvent très tard en plus. Je préfère rester en famille, parler avec mes amis, passer du temps avec mon petit frère. Je lisais une interview de Kevin De Bruyne où il racontait qu’il coupait vraiment avec le foot quand il ne jouait pas. Je peux comprendre. Benoit (Badiashile), lui, regarde énormément de matchs. Moi, je me concentre surtout sur les plus grosses affiches de Ligue des Champions.

Avez-vous une idole ?

Lionel Messi, mais bon c’est l’idole de tout le monde (rires). Je regarde aussi beaucoup ce que fait David Silva. Au top, c’était vraiment l’un des meilleurs numéros 10 du monde. On en a parlé avec Cesc (Fabregas). Il n’a pas été aussi médiatisé que son talent le méritait. J’apprécie aussi Bernardo Silva. On a certaines similitude­s. Il n’est pas forcément rapide mais techniquem­ent, il est plus qu’à l’aise. Il peut être à la finition ou à la dernière passe.

C’est de ces joueurs que je dois m’inspirer.

Un match vous a marqué ?

Le fameux Barcelone - PSG (6-1, huitièmes retour de C1 en 2017). J’étais encore au centre de formation à Rennes. Quand Sergi Roberto a marqué, c’est devenu la folie. Le scénario était dingue.

Pour donner le meilleur de vousmême, comment fonctionne­z-vous ?

A la confiance, vous préférez être piqué ?

Un peu des deux. Des fois, j’ai besoin que le coach me titille pour que ça touche mon ego, pour provoquer un petit sursaut d’orgueil. Parfois, j’ai besoin d’un peu de confiance. Je passerai à l’étape supérieure quand le coach n’aura plus besoin de me pousser. C’est ça qui fait la différence avec les grands joueurs. Ils ont un levier naturel pour se remettre dedans. C’est parfois mon problème. Quand ça ne va pas comme je le voudrais, j’ai besoin que quelque chose se passe pour rebondir.

Comment faut-il s’y prendre pour vous titiller ? Quand le coach me met sur le banc alors que j’étais susceptibl­e de commencer, lorsqu’il me met une soufflante. La dernière fois, c’était contre Strasbourg. Je n’avais pas fait une bonne performanc­e. Cela peut venir aussi d’une remarque de mes partenaire­s, quand ils me disent que je peux faire beaucoup mieux.

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Des fois, j’ai besoin que le coach me titille”

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