Les Verts naviguent à vue
Après la mise à l’écart de Claude Puel, la lanterne rouge de L1 demeure dans le flou entre désignation d’un nouveau technicien et vente du club en attente.
Saint-Etienne est dans le flou le plus total. Seule certitude dans un club totalement instable : il n’y a pas de moyens financiers, ni pour recruter au mercato, ni pour pour engager un entraîneur renommé. Pour l’heure, c’est donc Julien Sablé (41 ans), deuxième adjoint de Puel, qui sera sur le banc à Reims ce soir, premier match après la déroute à domicile contre Rennes (0-5) ayant provoqué l’éviction de Puel.
Julien Sablé :
« Je me sens légitime »
Ancien milieu et capitaine de l’ASSE (1998-2007), Sablé a déjà eu l’occasion d’assurer la fonction en novembre 2017, pour remplacer l’Espagnol Oscar Garcia qui avait démissionné et officie aujourd’hui à Reims. Son bilan avait été catastrophique (2 nuls, 4 défaites) avec un effectif décimé par les blessures. Il caresse pourtant le rêve d’endosser le costume durablement et espère qu’une victoire à Reims incitera les nombreux décisionnaires à prolonger son intérim, au moins jusqu’à la trêve. « Je me sens légitime pour être à cette place. Mon avenir est d’être entraîneur numéro un, c’est ce qui m’anime au quotidien ».
Il a déjà pris la décision forte de nommer Wahbi Khazri capitaine au détriment de Mahdi Camara aux performances insuffisantes pour ce rôle.
Les supporters stéphanois ont manifesté leur inquiétude.
Actuellement, outre les deux propriétaires, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, ultimes décisionnaires, un triumvirat formé par JeanFrançois Soucasse, président exécutif, Loïc Perrin, nommé coordinateur sportif lundi, et Samuel Rumsten, directeur général chargé des activités sportives, se partagent les prérogatives de Puel.
Un duel Dupraz vs Hantz
En attendant de décanter la situation juridique de ce dernier, ils se démènent pour trouver un nouvel entraîneur dans l’improvisation après que le club a essuyé le refus de David
Guion, ex-coach de Reims. Deux hommes semblent se détacher mais leur profil n’a pas de quoi rassurer les supporters.
Pascal Dupraz (59 ans) a été remercié en mars dernier par Caen alors que le club normand était 14e en Ligue 2 et n’avait gagné qu’un match entre décembre 2020 et son licenciement. Il a pour lui le sauvetage miraculeux, en L1, en mai 2016 de Toulouse dont il a été débarqué en janvier 2018 alors que le TFC était avant-dernier.
De son côté, Frédéric Hantz (55 ans), autre technicien fortement envisagé, vient de terminer un contrat à AlKhor,
un club qatari. S’il a réussi au Mans (2004-2007) et à Bastia (20102014) avec deux accessions en Ligue 1, il n’a pu éviter les descentes du Havre (2009) ou de Metz (2018) et a été limogé à Sochaux (2007) et Montpellier (2017), faute de résultats. Par ailleurs, l’un ou l’autre devront se contenter d’un salaire minimum avec une grosse prime de maintien, mais aussi de venir sans adjoint et en bénéficiant d’un recrutement minimal cet hiver avec deux recrues envisagées pour compenser le départ de cinq à six titulaires à la Coupe d’Afrique des nations... dont le meilleur buteur Khazri.