Monaco-Matin

Ensemble c’est tout

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Grand ami de la famille Galtier, Gérald Bocci est face à nous, attablé à la terrasse ensoleillé­e du restaurant Le Grand Large, à Cassis. Chemise blanche impeccable, l’homme d’affaires, qui porte très bien ses 70 ans et ses lunettes noires, dégaine une feuille blanche sur laquelle il a écrit tout le bien qu’il pense de Christophe Galtier.

« C’est une personne fidèle en amitié, qui sait écouter les gens, qui se réjouit du bonheur et de la réussite des autres, lit-il. Il n’est absolument pas jaloux, il vous soutient dans les moments difficiles. Il est très proche de son épouse, ne boit pas de vin mais apprécie le champagne. Il a horreur de l’injustice. On parle parfois de foot mais je ne suis pas aussi passionné qu’eux. »

« L’homme qu’on a aimé est le même que celui qu’on aime »

Eux, ce sont John, le fils aîné de Galtier, et Alain Caillet, le traiteur star de Cassis, que Didier Deschamps surnomme « Chicken » depuis son époque OM, en référence aux magnifique­s poulets rôtis qu’il sert à ses clients. Le patron de la Caille d’Or est un intime du coach de l’OGC Nice, avec qui il échange sur tout et par tous les temps.

« C’est toujours plus dur quand il ne gagne pas, avance-t-il. On se connaît depuis plus de vingt ans, il n’a pas changé, malgré les titres. L’homme qu’on a aimé est le même que celui qu’on aime aujourd’hui. »

Ses plaisirs, simples, sont toujours les mêmes quand il sort la tête du tourbillon que représente une saison de football. « Ce qu’il aime, c’est se retrouver ici, à Cassis, manger chez Jean-Marie Baudry, au Bonaparte, avec ses amis, sa famille, au Grand Large, pose John, l’aîné d’une fratrie de trois garçons. Il n’aime pas partir en vacances bien loin, ce qu’il recherche, c’est de se ressourcer avec ceux qui lui sont chers. »

Parmi les piliers de la famille Galtier, il y a aussi Régine, l’épouse, qui a toujours préféré l’ombre à la lumière. Elle vit pourtant les matchs comme «unvolcan» car elle connaît trop bien les conséquenc­es d’une défaite sur le moral de son homme, qui ne s’endort jamais avant 3 ou 4 heures du matin après un match.

« Un homme qui ne vient pas au restaurant pour être reconnu », avance Gérald, voix de la sagesse, qui sera bien sûr dans les tribunes du Stade de France, ce soir, tout comme Alain qui va « stresser, comme d’habitude ». « Je vis les matchs intensémen­t, je le supporte à fond. Lors d’un Nice - OM, je suis pour Nice maintenant, glisse-t-il. C’est mon ami, je ne l’embête pas avec les compos d’équipe mais on parle de tout et avec notre coeur. Il aime bien avoir notre ressenti. » Il y a quelques semaines, Alain a eu le privilège d’assister aux entraîneme­nts et à une causerie de son ami, «ungrand moment, d’une précision extrême ».

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