Ceux qui sont comme chez eux
Ils sont là depuis des années. Mais sont toujours aussi embêtants ! Même si des méthodes ont été trouvées pour limiter leur population.
■ Le charançon rouge du palmier C’est à Menton qu’il fait pour la première fois son apparition en France, en 2004. «Depuis, il a fait disparaître la moitié du patrimoine de palmiers de la ville» indique Franck Roturier. «Mais grâce à plusieurs méthodes naturelles, on a donc réussi à juguler leur population et à préserver 50% de nos palmiers...» Contre cette bestiole originaire d’Asie qui se nourrit de l’intérieur du stipe du palmier, la Ville utilise plusieurs traitements naturels, une fois par mois, par roulement: des nématodes, petits vers qui vont coloniser les larves et les tuer, mais aussi des spores de champignons Beauveria Bassiana qui viennent aussi parasiter les larves, ou encore des pièges à phéromones dans lesquels les mâles viennent se prendre.
■ La chenille processionnaire
Cers chenilles sont néfastes pour les pins, mais aussi pour les animaux et l’homme à cause de leurs poils urticants : les services municipaux viennent d’installer 10 nichoirs à huppes dans différents quartiers. Un oiseau qui consomme les chenilles au cours de la procession. «Ce bel oiseau avec une crête sur la tête a pour particularité de manger les larves au sol. Il est très utile, car il va jusqu’à déterrer les chenilles qui auraient pu s’enfouir dans le sol» explique Franck Roturier. Une espèce qui a donc un profil différent des autres auxiliaires favorisés par la Ville, là aussi par l’installation de nichoirs : mésanges et chauves-souris. «Les mésanges se nourrissent des larves et des chenilles à leur stade urticant directement dans les cocons. Elles peuvent manger 1 nid par jour, voire, selon certains, deux nids !» informe Franck Roturier. Soit environ 500 chenilles. Quant aux chauves-souris, elles se nourrissent spécifiquement des papillons à l’origine des cocons et donc des chenilles.
■ Le tigre du platane
Le tigre du platane, petit insecte crème aux ailes transparente est présent à Menton où certains quartiers sont bordés de platanes (Le Careï, le Borrigo, l’avenue de Verdun dans le centreville...) Au printemps, ils s’alimentent des feuilles de l’arbre. La femelle peut déposer plus de 300 oeufs ! Insecte volant, il peut créer une gêne pour les riverains. La Ville traite les feuilles et le tronc des platanes avec des vers microscopiques appelés nématodes qui parasitent les jeunes tigres et ils les tuent. À partir du mois de mai, un autre prédateur est utilisé : les chrysopes ou mouches aux yeux d’or, lâchés dans les platanes.