Le père Gil Florini et ses ouailles font recette
Nouveau livre de spécialités niçoises à la manière du curé de Saint-Pierre d’Arène. Concocté avec les apprenants et l’équipe de La Table de Jorge. Un recueil qui a du goût et du sens.
Pardon pour le péché de gourmandise. Le père Gil Florini sort un second livre de cuisine : Mes recettes niçoises de printemps. Ouvrage édité chez Baie des Anges, qui a fait l’objet d’une présentation, mardi, au Forum Jorge François. C’est d’ailleurs là, sous l’église Saint-Pierre d’Arène, dans ce restaurant social, que tout s’est mitonné. Le curé annonce la couleur : « Ce n’est pas un livre sur mes recettes, mais un moyen d’intéresser les apprenants qu’on a en réinsertion à La Table de Jorge. »
Qui sont ces apprenants ? Une petite dizaine de femmes et d’hommes de 30 à 47 ans, qui aident le chef Philippe Boucher tout en s’initiant à la cuisine. « Au bout d’un an, voire un an et demi, ils peuvent passer un diplôme de commis leur permettant de décrocher un travail. »
Faciles à réaliser
Donc, le groupe a planché sur les mises en scène culinaires de Gil Florini. « Des recettes toutes trafiquées à mon goût, toutes accommodées à ma façon » , assume le curé, qui a beau aimer Jésus, mais qui n’en adopte pas pour autant le supposé régime frugal, composé de quelques galettes et dattes ! En plus, il s’agit de recettes chapardées à droite et à gauche. À sa maman, à sa tante, à des chefs. Et il en rigole l’effronté curé. Cependant, les recettes, même volées, même revisitées, sont faciles à réaliser. Et donnent l’eau à la bouche : beignets aux courgettes, boulettes de blettes, fougasse de la Madone d’Utelle, salade de lentilles, gigot d’agneau aux olives de Nice, paupiettes de veau aux légumes, poulet aux citrons de Menton, rougets à la niçoise... Au chapitre des desserts, le paradis gustatif prend le goût de brioche au pastis de Nice, fruits en gratin et sabayon, etc.
Produits du terroir
« D’une recette au plat, il faut les mains. On s’y est tous mis pour faire prendre conscience aux apprenants, que la cuisine se fabrique même si elle n’est pas compliquée. Autour de la passation, nous avons avancé. Tous les plats ont été préparés par les apprenants, car le livre devait se faire avec eux. »
Ainsi soit-il. Au passage, Gil Florini a répertorié huit producteurs de Nice et des environs avec leurs coordonnées. Des artisans fromagers, bouchers, des cultivateurs... auprès desquels se fournit La Table de Jorge. « C’est aussi pour montrer aux apprenants, qu’une bonne recette se prépare avec des denrées de qualité. » On bénit les circuits courts et l’agriculture locale de saison.
Moyennant 15 euros, ce livret facile et au petit format, permet d’emplir son corps et son coeur de vitamines et de joie partagées. Alors, ces recettes niçoises de printemps... amène !