Monaco-Matin

Monetti « l’inattendu » se lance dans la bataille

C’est lui qui a finalement été choisi par Christian Estrosi pour porter les couleurs de la majorité présidenti­elle dans la 1re circonscri­ption et affronter Éric Ciotti, le sortant Les Républicai­ns.

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Graig Monetti a le sens du timing de son mentor, Christian Estrosi. Un gros chouïa de retard. Et le sens de la mise en scène du big boss. Au kiosque du jardin Albert-1er, hier soir, Monetti s’élance sur l’estrade d’où il peut s’adresser à l’assistance à 360 degrés, façon meeting de Marseille de Macron. Mais pour le style, il n’a pris de personne. C’est lui. Un débit mitraillet­te, une voix forte, un discours fleuve. Sans filet.

« Graig, député… »

À l’aise dans son costard, celui qui ambitionne de faire mordre la poussière électorale au sortant LR, Éric Ciotti, a réussi, hier soir, son premier « grand oral ». L’adjoint de Christian Estrosi à la Jeunesse, chef de cabinet de la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, Frédérique Vidal, mène, pour ces législativ­es, sa première bataille électorale en son nom. Un baptême du feu – follet – comme si c’était sa dixième campagne.

« Graig, député, ne sera pas un apparatchi­k des partis. Graig, député, ce sera un député qui ne critiquera pas les grands projets de sa ville. Graig, député, ne courra pas les plateaux télé parisiens. Graig, député, cherchera à rassembler. Graig,

Graig Monetti, adjoint d’Estrosi à la Jeunesse et chef de cabinet de la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, Frédérique Vidal, affrontera Éric Ciotti.

député, n’acceptera pas les clins d’oeil et la main tendue de l’extrême droite » : l’interminab­le «Moi président » de Hollande, à la sauce Anthony Borré, venu, en préambule, présenter le candidat de la majorité présidenti­elle dans la 1re circonscri­ption.

Graig Monetti aura pour suppléante Anne Ramos. Qui, hier soir, a offert à la foule une minute choubidou. « J’ai l’habitude de classer les gens en deux catégories : les gentils et les méchants. Toi, tu es dans les gentils, Graig », lâche la très pointilleu­se adjointe à l’Urbanisme et aux grands projets de la Ville de Nice. Et puis Estrosi, content de son coup, content de son candidat « Graig l’inattendu », qui déverse son aversion pour ceux qui « fracturent ». Lui veut «libérer » et « rassembler ». « J’ai besoin de quelqu’un qui va dire : j’aime ma ville », bombarde encore Estrosi, le député sortant dans le viseur.

« Je vois ce qui nous rassemble »

Monetti, lui, a évoqué pêle-mêle les Niçois. Tous les Niçois. « Ceux qui se lèvent tôt, qui se couchent tard, ceux qui souffrent, qui travaillen­t dur, ceux, encore, qui cherchent un emploi. » Apologie des différence­s.

« Je vois ce qui nous divise. Et je vois surtout ce qui nous rassemble », lâche la jeune pousse politique (bien arrosée). Qui veut «redonner espoir et confiance ». Mais aussi « dire la vérité car la politique souffre trop d’entourloup­ettes entre amis ». Graig Monetti, candidat, jure-t-il, « pour faire des choses ». Et il promet : « Avec Anne Ramos, notre candidatur­e est si forte, il va se passer quelque chose de tellement puissant, qu’en face, ils n’auront plus rien à dire. »

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(Photo S. G.)
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