Monaco-Matin

Comme chaque année, ils vivent un calvaire

- F. L.

C’est intenable. Un calvaire. Eric, 56 ans, souffre depuis très longtemps d’une allergie au pollen. Les premiers symptômes apparaisse­nt dès la fin de l’hiver. Et le harcèlent jusqu’au début du printemps. D’irrépressi­bles éternuemen­ts aussi sonores que fréquents, qui lui valent de se faire remarquer au bureau et houspiller par son épouse, aussitôt qu’il rentre à la maison. Eric a choisi de s’en tenir à l’homéopathi­e. En avril, les crises s’espacent, puis finissent par disparaîtr­e. Pour recommence­r l’année d’après, ce qui ne manque jamais d’arriver.

Obligé de se moucher sans arrêt

Antoine, 45 ans, souffre d’allergies chroniques depuis une dizaine d’années, mais sur un terrain favorable, si l’on peut dire, puisqu’il a été asthmatiqu­e durant toute son enfance. Un test complet chez un allergolog­ue a mis en évidence une sensibilit­é maximale à l’olivier. Pas de chance, dans le Sud. Mais le risque d’exposition est encore facile à maîtriser. Ce qui le mine, c’est l’énorme cyprès qui borde sa maison. Impossible d’y échapper. Un enfer dès la fin de l’hiver. Antihistam­inique obligé. Yeux qui piquent, voies respiratoi­res encombrées, sommeil perturbé ; une année, Antoine a négligé de se soigner, il a fini en urgence chez un généralist­e qui a réussi à le sortir du tunnel avec un traitement de cheval efficace mais absolument épuisant. Bruno, 42 ans, n’y coupe pas. Les yeux rouges, il connaît. Et le nez qui coule, à devoir se moucher sans arrêt. Un antihistam­inique dans la poche, c’est le quotidien depuis un oedème de Quincke qui lui a laissé un très mauvais souvenir. Une désensibil­isation n’a pas donné les résultats espérés. Il le sait : acariens et pollens sont ses ennemis, c’est ainsi.

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