Monaco-Matin

Fred Bianconi

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Voilà près de trois ans que Fred Bianconi, Toulonnais et fier de l’être, prend ses quartiers chaque soir de la semaine à 20 h 40 sur France 2. Au sein de la quotidienn­e à succès Un si grand soleil, l’ancienne tête d’affiche de la série Engrenages campe Virgile Berville depuis le deuxième épisode de la série. Ce qui était, au départ, un vrai saut dans l’inconnu est devenu pour l’acteur, avec le temps, un plaisir sans cesse renouvelé.

Est-il vrai qu’au lancement d’Un si grand soleil, vous ne saviez pas trop où vous alliez ?

Je ne savais pas où je m’engageais, la série n’existait pas encore, on n’avait aucun repère sur une quotidienn­e à part Plus belle la vie, on n’avait pas non plus de scénario à moyen terme, j’avais à peine dix pages sur mon personnage de Virgile. On me demandait quand même de m’engager pour un an minimum sur le projet. C’était une vraie aventure en réalité. Je me suis posé pas mal de questions mais ce côté saut dans l’inconnu, quelque part, m’excitait un peu. C’était le grand écart avec Engrenages où tout était ficelé du début à la fin. Et j’aimais l’idée de faire une série populaire, sur une chaîne publique, de gagner une forme de proximité avec les téléspecta­teurs. Ma seule vraie crainte, c’était d’être trop vite dans une routine, un confort. Mais trois ans après, je suis toujours là car ce n’est pas du tout le cas, j’ai découvert un autre univers de mon métier.

Comment a évolué votre personnage depuis 2018 ?

J’aime ce personnage car il a une double casquette. Il a un passé de voyou mais c’est aussi un entreprene­ur, un père de famille. Et quand, dans la deuxième saison, je suis confronté à la perte de ma famille, c’est un événement assez intense à jouer. C’est riche car vous êtes dans cet état psychologi­que, le deuil, pendant de nombreuses semaines de tournage, il faut faire évoluer ça à l’image et j’ai rarement joué quelque chose d’aussi intense dans ma carrière. Traverser toutes les étapes du deuil quand vous tournez une quotidienn­e, c’est exceptionn­el à jouer.

Au bout de 3 ans, Virgile et vous avez une forme de lien.

Avec le temps, on nourrit son personnage avec ce que l’on est réellement. Je ne joue pas un flic ou un avocat, donc il n’y a pas la redondance des enquêtes ou des procès, c’est un électron libre et c’est jouissif à jouer. Virgile est en rebond permanent et on n’est jamais lassé.

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