Monaco-Matin

Les Cagnois Tatiana et Jean-Philippe : « Ça a pris malgré nous »

- M. T.

« On n’est pas des vrais », s’excusent presque Tatiana Riera et Jean-Philippe Le Sausse, lors de notre première rencontre. Sur les réseaux comme dans la vie, le couple de Cagnois, champions de France 2020 de beach-volley mixte, forme « la.love.team ». Avec leurs 6 400 abonnés sur Instagram et 1 500 sur TikTok, ils partagent leur amour de leur discipline et de la Côte d’Azur.

Ils sont ce qu’on appelle des nano-influenceu­rs, car ils ont moins de 10 000 abonnés. Un type d’influenceu­rs très prisés des marques pour toucher une communauté hyperciblé­e, car ils obtiennent un meilleur taux d’engagement (c’est-àdire la part des abonnés touchés par une publicatio­n sur l’ensemble des abonnés exposés) qu’un influenceu­r à plusieurs centaines de milliers d’abonnés.

« Un message à faire passer »

« Pendant le confinemen­t, on a fait des vidéos de démonstrat­ion de volley, et ça a pris malgré nous. À l’été 2020, on a participé à beaucoup de tournois. Quart de finale, demi-finale, finale. Les gens nous encouragea­ient. On fait aussi de jolies mises en scène d’endroits de la Côte d’Azur, pour la faire découvrir à travers notre sport », détaille Jean-Philippe, ancien salarié d’une enseigne de sport, et qui souhaite se former au coaching sportif. « On a aussi un message à faire passer. On veut inciter les gens à faire du sport parce que ça peut sauver une vie », explique Tatiana, directrice générale d’un groupe spécialisé dans la formation. Elle poursuit : « Jean-Philippe est en rémission d’un cancer. Il a subi deux opérations du rachis, et regardez-le : il est déjà en forme ! Le médecin a dit que c’était clairement dû à sa bonne condition physique. »

« Pour le fun »

Le couple a déjà reçu des articles de sport, des boissons, des produits solaires qu’ils ont accepté de promouvoir, « pour le fun et parce que ça correspond à nos centres d’intérêt ». « La love team » est aussi sous contrat avec l’agence « NM Influence » (lire ci-dessous). « On a candidaté car on va participer à un trail multisport en Guadeloupe en novembre, et on a besoin de visibilité et de sponsors. »

« Les réseaux, on voit ça comme un loisir. Et à notre petit niveau, on y passe déjà beaucoup de temps entre les tournages, les hashtags [mots-clés liés à des sujets temporaire­ment “tendance” sur les réseaux sociaux, Ndlr]. Le risque, pour les jeunes qui souhaitent devenir influenceu­rs, c’est de devenir accros, et c’est dangereux, surtout si on n’a pas de boulot à côté », préviennen­t les deux Cagnois.

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