Le maire de Marseille réclame davantage de policiers et de magistrats
« Il faut redoubler les efforts de l’État pour Marseille et les Marseillais, dans la police comme dans la justice » : c’est l’appel lancé hier par le maire, Benoît Payan, lors d’une cérémonie d’accueil des nouvelles recrues de la police municipale, la plus importante de France avec 500 agents à son actif. « La sécurité est une priorité, ce n’est pas un luxe parce que c’est un droit, peut-être le plus absolu », a-t-il déclaré. Reconnaissant que Marseille est « évidemment une ville difficile », il a souligné que la saison estivale allait « être particulièrement compliquée ». La population de la ville, de plus en plus prisée des touristes, risque d’atteindre plus d’un million de personnes durant l’été, contre près de 880 000 habituellement. « Pour la première fois depuis plus de 20 ans, nous avons obtenu les premiers renforts dignes de ce nom de police nationale. Ici, à Marseille, nous en demandions 800 et nous en avons obtenu 300 qui arriveront d’ici 2023 » a-t-il détaillé, invitant l’État à « continuer à faire des efforts ».
« Renforcer toute la chaîne pénale »
« Nous avons d’ores et déjà recruté près de 47 policiers municipaux depuis le début de l’année », a-t-il complété. Le maire de Marseille a annoncé le doublement de la brigade de nuit de la ville cette année, dont l’effectif passera de 30 à 60 agents, et la poursuite du recrutement avec plus de 80 agents en uniforme qui grossiront les rangs de la police municipale. « C’est toute la chaîne pénale qu’il faut renforcer », a-t-il poursuivi, demandant au garde des Sceaux « d’aller plus loin ». Le ministre de la Justice avait annoncé en février qu’en 2023 le tribunal de Marseille, le troisième de France qui souffre d’un souseffectif chronique, disposerait de 139 juges – contre 118 actuellement – et le parquet de 56 magistrats. Mais le Syndicat de la magistrature avait regretté le flou sur le caractère durable ou pas de ces renforts.