Aujourd’hui SUR LES ÉCRANS
C’est Arnaud Desplechin qui ouvre ce week-end de compétition avec, ce matin, la projection de Frère et soeur. Où l’on trouve, dans les rôles-titres, Melvil Poupaud et Marion Cotillard. Elle est actrice, dans ce film. Lui est professeur et auteur. Par le passé, ses écrits l’ont blessée : tous les deux sont fâchés. Le mot est faible. Après la rupture, cette notion d’une fratrie irréconciliable va se trouver confrontée à la maladie des parents. Golshifteh Farahani est également à l’affiche. C’est la septième sélection pour le réalisateur césarisé en 2016 pour Trois souvenirs de ma jeunesse, souvent nommé à Cannes et qui avait fait l’ouverture avec Les Fantômes d’Ismaël en 2017.
Lui succédera le Suédois d’origine égyptienne Tarik Saleh pour Boy from heaven. Où l’on suivra une lutte intestine pour la succession du grand imam de l’université du Caire.
Puis, des préoccupations diamétralement opposées, en quelque sorte, avec l’embarquement à bord d’une croisière de grand luxe pour un jeune couple de mannequins et influenceurs. Ce long-métrage de 2 h 30 ne dépeint pas tout à fait un voyage d’agrément, puisqu’une tempête va secouer les apparences, alors que le capitaine s’enferme dans sa cabine, mettant les passagers en danger.
Enfin le Roumain Cristian Mungiu, Palme d’or en 2007 avec 4 mois, 3 semaines, 2 jours, à nouveau récompensé six ans plus tard pour le scénario de son Au-delà des collines .Ilest de retour avec R.M.N., autour du bouleversement des rapports familiaux et sociaux dans un village de Transylvanie.
À voir aussi
Alice Winocour, César du meilleur scénario en 2016 pour Mustang, signe un Revoir Paris que la Quinzaine des réalisateurs attend de pied ferme. Autour du destin douloureux de Mia, prise dans le feu d’un attentat alors qu’elle fréquente une brasserie, et qui va explorer les méandres de sa mémoire pour reconstituer le fil de la tragédie afin de reprendre le cours de sa vie.
Au programme de la Semaine de la critique, on surveillera le nouveau film de la Française Céline Devaux, qui avait reçu en 2016 le César du meilleur court-métrage d’animation pour Le Repas dominical. Ici, à l’affiche de Tout le monde a toujours aimé Jeanne, Blanche Gardin et Laurent Lafitte, de la Comédie-Française. La trame pour mettre en appétit : Jeanne, qui, elle, se déteste, est surendettée et se rend à Lisbonne pour mettre en vente l’appartement qu’elle vient d’hériter de sa mère. À l’aéroport, une rencontre avec un ancien camarade de lycée, fantasque et passablement envahissant.
En résumé, avec des projets aussi radicalement différents, on ne devrait pas vraiment s’ennuyer aujourd’hui.