Monaco-Matin

« Peut-être que l’on s’est trompé »

- A.S.

Hervé Moni, manager sportif du Stade Niçois, ne tire pas la sonnette d’alarme et se confie en admettant que des erreurs ont pu être commises.

Hervé, quelques jours après cette éliminatio­n, quel bilan tirez-vous de cette saison ?

C’est un bilan forcément très mitigé au terme d’une saison qui n’est pas aboutie du tout. On se pensait capable d’être sur la même dynamique que l’an dernier. Excepté quelques prestation­s en fin d’exercice, nous avons fait preuve d’une extrême irrégulari­té.

Qu’est-ce qu’il a manqué sur ce match à Valence Romans ?

Il a tout simplement manqué l’envie de se sublimer à la fois collective­ment et individuel­lement. Aussi bien défensivem­ent qu’offensivem­ent. La prestation a tout simplement été moyenne et un peu à l’image de notre saison. Quand on joue un match de phases finales, si on n’en met pas plus que l’adversaire, ça ne passe pas. Dans l’envie, nous n’avons pas fait plus qu’une rencontre de championna­t. Il faut aussi relativise­r. Valence Romans était survolté et nous a pris à la gorge. Mais on le savait, et ils ont joué sur leurs points forts. On n’a pas su se sortir de cette situation.

Au final, on a l’impression qu’il a énormément manqué de régularité…

Les résultats ont parlé d’euxmêmes. On ne gagne que trois matchs à l’extérieur et on finit avec le taux de ratio bonus offensif - défensif le plus bas des équipes qualifiées. On n’a pas été capable de se lancer et d’imposer le jeu qu’on voulait. Il nous a manqué quelque chose dans l’état d’esprit pour marquer notre territoire.

Pourtant le groupe était étoffé avec des joueurs niveau Pro D2 ?

C’était la ligne directrice qu’on avait décidé de prendre. On voulait des joueurs qui ont connu le niveau supérieur, et qui pouvaient nous apporter de l’expérience avec un comporteme­nt et de l’activité sur le terrain. Peut-être qu’on s’est trompé. On en rediscuter­a pour comprendre. Mais les deux saisons sont incomparab­les. L’an dernier, c’était la création de la Nationale sans descente de Pro D2. Cette année, il y avait deux relégués (Soyaux et Valence Romans) qui sont encore en course. Même si on n’est pas satisfait, on se rend compte que le niveau était élevé en face, et que ce sera de plus en plus dur. Il n’y a pas de petit match en Nationale.

Faut-il s’attendre à une vague de départs et d’arrivées pendant l’intersaiso­n ?

C’est un peu tôt pour le dire. Mais on ne veut pas refaire les mêmes erreurs avec beaucoup de départs, il y a ce marché hélas qui est très attractif. On espère conserver une bonne partie de ce groupe.

L’objectif restera le même ? Il doit y avoir une certaine attente…

L’objectif c’est tout de même de réussir à atteindre cette Pro D2 un jour. La réalité nous rattrape aussi, avec tous les autres clubs qui veulent ça aussi. Dans cette division, il ne peut pas y avoir d’objectifs sans moyens. Les clubs devant nous ont des moyens supérieurs. Une chose est sûre, on veut faire progresser le rugby niçois et le placer au plus haut niveau.

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(Photo F.F.)

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