Monaco-Matin

Des Sénégalais présentent l’agroécolog­ie paysanne

Des conférence­s organisées par SOL et la MSPM sont prévues à Breil-sur-Roya et Nice cette semaine. Deux paysans sénégalais, y présentero­nt l’agroécolog­ie paysanne.

- FIONA BARRILE fbarrile@nicematin.fr

Échanges de bons procédés agroécolog­iques, réflexions collective­s, débats… à l’occasion de la venue de deux paysans sénégalais – Masse Gning et Moustapha Faye, membres de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS - Action paysanne) – l’associatio­n SOL Alternativ­es agroécolog­iques et solidaires et la Maison de semences paysannes maralpines (MSPM) organisent « une semaine d’échange et de réflexion collective sur l’agroécolog­ie et les semences paysannes. »

Valoriser l’agroécolog­ie paysanne

Prévue du 24 au 27 mai, cette initiative s’inscrit dans la continuité du projet Biofermes internatio­nales. Lancé par SOL en 2016, il a pris fin en 2019. Pendant ces trois années, des rencontres – auxquelles a participé la MSPM – entre agriculteu­rs et paysans, ont été organisées en France, au Sénégal et en Inde, afin de promouvoir et valoriser l’agroécolog­ie paysanne.

La venue des Sénégalais cette semaine « poursuit et finalise » ce projet. Cette foisci, pendant quatre jours les membres de SOL, la MSPM et de FONGS, partiront à la rencontre d’agriculteu­rs et élus locaux ou visiteront « des lieux de commercial­isation en circuits courts. » L’occasion pour chacun de partager son expérience et son savoir-faire.

Partage essentiel, face à la sécheresse

Mais les deux événements majeurs de cette semaine sont les deux soirées conférence-débat ouvertes au public, prévues à Breil-surRoya (le 24 mai) et à Nice (le 25 mai).

À Breil, la soirée débutera à 18 h 30, à l’A Ca d’Breï et s’articulera autour du thème « Solutions locales pour une agroécolog­ie paysanne ». « L’idée est de faire découvrir à Masse Gning et Moustapha Faye les pratiques agroécolog­iques des Alpes-Maritimes et qu’ils nous partagent leurs techniques paysannes, explique Maxime Schmitt, représenta­nt de la MSPM. Techniques dont nous pouvons nous inspirer, car ils travaillen­t en milieu aride. Or, dans les Alpes-Maritimes, nous sommes de plus en plus confrontés à la sécheresse et nous devons nous y adapter. »

Un sujet d’actualité : 98 communes du départemen­t étant en alerte sécheresse depuis le 31 mars. Une alerte qui implique des restrictio­ns d’eau et des complicati­ons pour les agriculteu­rs. «Il sera donc intéressan­t de comprendre comment les paysans sénégalais utilisent et retiennent l’eau là-bas ou comment ils élaborent leur calendrier agricole, développe Maxime Schmitt. Ils pourront également nous parler des variétés de semences qu’ils utilisent. Si nous pouvons les planter chez nous, cela nous donnerait une certaine souveraine­té alimentair­e. »

Avec la participat­ion d’Emmaüs Roya

À cette soirée, sera aussi présent Cédric Herrou, agriculteu­r et fondateur d’Emmaüs Roya. Associatio­n dont le but est d’accueillir les personnes en situation précaire et de les aider au travers d’activités de réinsertio­n tournées vers l’agricultur­e. « Ils font un travail autour de la solidarité paysanne, ici et ailleurs, analyse Maxime Schmitt. Il est donc intéressan­t pour Emmaüs Roya de savoir comment, au Sénégal, ils s’organisent pour valoriser l’agricultur­e paysanne ou comment ils font face à l’exode des jeunes. » En contrepart­ie, Masse Gning et Moustapha Faye découvriro­nt « comment Emmaüs Roya envisage la solidarité paysanne et comment elle permet l’insertion par l’agricultur­e ».

Des échanges pertinents, auxquels pourront participer les citoyens qui le souhaitent.

Savoir +

Le débat à Nice est prévu le 25 mai, à 18 h 30,chez21pays­ans,au2rueValp­erga. Les deux soirées sont ouvertes au public et seront suivies d’un apéro partagé. Aucune inscriptio­n n’est nécessaire.

Plus d’informatio­ns sur sol-asso.fr.

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(Photos SOL) Thomas Schmitt et un partenaire sénégalais en Inde, pour le projet Biofermes.
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Depuis 2016, grâce à de nombreux échanges culturels, l’agroécolog­ie paysanne a bien évolué.
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