Monaco-Matin

Cinq idées reçues sur les métiers du bâtiment

Le BTP recrute à tour de bras. Mais en raison de nombreux préjugés dont souffre, depuis toujours, la profession, les candidats manquent à l’appel.

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Le secteur du bâtiment est porteur d’emplois, mais aussi de nombreuses idées reçues. Métiers masculins, mal payés, pénibles... Zoom sur cinq clichés !

Mal payés

Comme dans de nombreux secteurs, les emplois non qualifiés du BTP sont rémunérés au SMIC. Cependant, les salaires peuvent évoluer rapidement. Quant aux fonctions à responsabi­lités, elles offrent forcément des rémunérati­ons plus confortabl­es. Et preuve que les salaires sont loin d’être figés dans cette filière, celle-ci n’a pas hésité, cette année, à augmenter la rémunérati­on de certains postes pour faire face à l’urgence de recruter et mieux honorer les carnets de commandes en hausse.

Réservés aux hommes

Selon l’Observatoi­re des métiers du BTP, le secteur comptait, en 2019, 1,07 million de femmes, dont 82,2 % dans la fonction administra­tive et commercial­e. Mais sur le terrain, la réalité est toute autre. Seul le métier de peintre en bâtiment semble attirer la gente féminine. En revanche, les métiers de la maçonnerie, du carrelage et de la charpente sont encore

Certaines profession­s du secteur exigent un diplôme ; d’autres des études supérieure­s.

très (trop) peu représenté­s par les femmes. Ce secteur en tension a pourtant élargi, depuis quelques années maintenant, le spectre des candidats. Les opportunit­és d’emploi pour les femmes sont donc bien réelles et ce, quel que soit le niveau de qualificat­ion.

Sur chantier uniquement

Eh bien non ! Il n’y a pas que les ouvriers sur un chantier.

Avant la phase de constructi­on, un projet passe par deux étapes, à savoir la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’oeuvre.

Cette seconde phase nécessite l’interventi­on de différents corps de métier bien précis de la filière bâtiment : maître d’oeuvre, architecte, ingénieurs... Des profession­s qui s’exercent principale­ment en bureau d’études. Même si les experts sont amenés à se déplacer pour suivre l’avancement des chantiers.

Des postes non qualifiés

Ce n’est pas toujours le cas. Il existe une multitude de métiers dans le secteur du bâtiment. Cela va du manoeuvre au conducteur de travaux, en passant par le maçon, le peintre, le charpentie­r, le chef de chantier ou l’ingénieur béton.

Si le métier de manoeuvre

peut effectivem­ent être pratiqué sans qualificat­ion, le niveau minimum requis est bien souvent le CAP. Certaines autres profession­s du secteur exigent un diplôme ; d’autres des études supérieure­s ; d’autres encore un cursus en école d’ingénieur pour pouvoir être exercées.

Forcément pénibles

C’était le cas autrefois. La pénibilité des métiers a depuis été bien réduite grâce notamment aux outils et machines qui sont de plus en plus adaptés et perfection­nés. Et si les savoir-faire traditionn­els ont bien été maintenus, ce sont surtout les techniques de travail qui ont changé.

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