Monaco-Matin

Mory Sacko UNE ÉTOILE SUR LE TAPIS ROUGE

Hier soir, le chef du Mosuke révélé par Top Chef proposait sa cuisine nourrie d’influences multiples aux invités de la Plage Nespresso. La veille, il découvrait Cannes et effectuait sa première montée des marches.

- JIMMY BOURSICOT jboursicot@nicematin.fr

Il avoue humblement ne pas être un cinéphile averti, goûtant plutôt aux blockbuste­rs àla Fast and Furious ou aux animés japonais. « On va dire que mon rapport au cinéma est en constructi­on. Pour moi, c’est vraiment une sortie entre potes », nous explique Mory Sacko. Mais tout de même, le Festival, ça reste quelque chose... Lui voyait tout ça de loin, à la télé. Cette 75e édition lui permet de mettre les pieds à Cannes pour la première fois. Et samedi soir, le chef du Mosuke, restaurant du 14e arrondisse­ment de Paris ayant décroché une étoile au Guide Michelin l’an dernier, a été invité à gravir les marches du Palais des festivals.

Ascension éclair

« Au quotidien, je suis loin de tout ça, je suis en cuisine avec mon équipe, et c’est tout ce qui compte », sourit le jeune homme de 29 ans, ancien de Top Chef, qui possède désormais sa propre émission sur France 3, Cuisine ouverte. « La notoriété peut nous permettre d’accéder à des choses extraordin­aires, j’en profite, c’est du bonus », ajoute-t-il, avant de nous raconter cette ascension vertigineu­se. «Sur le tapis rouge, il y a des flashs de partout, on nous appelle pour les photos d’un côté, de l’autre. Et le temps de se rendre compte de ce qui se passe, c’est fini ! C’était très court, mais je m’en souviendra­i longtemps. »

À l’affiche ce soir-là, Sans filtre, sérieux candidat à la Palme d’or du Suédois Ruben Östlund. Qui aura un peu moins marqué Mory Sacko, comme il le raconte avec humour. « On aurait dit qu’il y avait trois films en un, avec une partie assez trash, qui a duré assez longtemps. »

Subtiles variations

Cette page tournée, il était temps de se remettre aux fourneaux, afin de mettre sur pied un dîner pour les invités de la Plage Nespresso. Comme à son habitude, le natif de Champigny-sur-Marne a mêlé ses multiples influences, entre France, Japon ou continent africain. « On a préparé une huître avec un bouillon dashi au café. Un plat à base de mangue, comme un jerk, avec des épices, pas mal d’herbes et de fleurs, pour avoir un beau sucré-salé. Puis boeuf avec la sauce mafé, à base d’arachides. Derrière, un pré-dessert à base de lait fermenté avec du mil, associé à un petit glaçon à base de café du Congo, travaillé à la manière d’un café touba, en venant râper un petit peu de poivre de Selim, pour amener un peu de puissance. Pour finir, un dessert avec du chocolat et du wasabi », détaillait Mory Sacko, nous faisant saliver comme jamais à seulement 17 heures. Avant de filer, on le laisse imaginer sa tablée ciné idéale. « En premier, j’inviterais Spike Lee. Puis Omar Sy, parce qu’il faut des gens marrants à table. Michèle Laroque, avec qui j’ai passé un super moment dans mon émission. Jérôme Niel, totalement ouf. Et François-Xavier Demaison, parce que je sais que c’est un épicurien et qu’il choisira de bonnes bouteilles ! »

ET D’AUTRES SURPRISES À

VENIR...

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(Photo Emmanuel Nguyen Ngoc)
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