Collectionneur, il récupère vos consoles de jeux
À St-Cézaire-sur-Siagne, Damien Millet collectionne toutes les générations de consoles et de jeux vidéo. Le passionné de retrogaming propose à ceux qui veulent vider leur grenier de les récupérer.
Non, Damien Millet n’évoque aucun sentiment de nostalgie. L’esprit de cet éternel adolescent de 30 ans flotte simplement entre une époque révolue et la nouvelle ère technologique. Coincé dans un passé dont il peine à se détacher et un avenir qui n’est pas vraiment dans ses moyens. Les premières consoles de jeux vidéo n’ont, pour lui, rien à envier à celles de nouvelles générations, dont on ne peut nier l’évolution de leur performance, leur puissance et leur graphisme. Seulement, le progrès ne l’a jamais aidé à oublier ses premiers amours. Ceux que Damien Millet, à l’époque sans le sou, a honteusement vendus. « En échange, j’avais juste assez pour acheter un ou deux jeux. » Et non une grosse liasse, comme il l’espérait « pour acheter les dernières nouveautés ». Rire jaune.
Plus de 40 consoles
Quatorze ans, un tournant. Un regret. Damien Millet réalise qu’il « aurait dû conserver les anciennes consoles ». Si le grand passionné de science-fiction ne s’en était pas séparé, il aurait pu « s’intéresser à leur évolution ». «Du coup, je me suis lancé à la recherche de celles que je n’avais plus ! » Un an plus tard, première trouvaille : l’inoubliable Nintendo 64. « Je l’ai dénichée dans un magasin de ventes d’exception. » Son manque de moyens ne le lui laisse guère le choix.
Coup de grâce, coup d’espoir. Comme pour la Super-Nintendo, sortie en France en 1992, qu’il dégote quelque temps plus tard. Ainsi de suite pour les autres. Désormais, Damien Millet se targue d’en posséder une quarantaine. Certaines lui ont tapé dans l’oeil à moindre coût, dans des boutiques, sur des sites de ventes d’occasion ou dans des brocantes.
Il récupère tout
Dans des poubelles, aussi. « Oui, les gens jettent ! » Ce qu’il ne faut surtout pas faire, au risque de lui déplaire. « Je récupère toutes les consoles, même celles qui ne fonctionnent pas. » Sait-on jamais, s’il parvient à les réparer.
Pour lui en faire don, il suffit de l’alerter par le biais des réseaux sociaux. Damien Millet, installé à Saint-Cézaire-sur-Siagne, viendra ensuite les récupérer. «Je peux aller les chercher dans les communes aux alentours, évidemment. » Consoles comme jeux vidéo, d’ailleurs. Bien qu’il en ait déjà... plus de 700. « Avant, je passais plus de sept heures par jour sur la console. Depuis la naissance de mon fils, une heure seulement. »
Si Damien Millet se passionne pour toutes les consoles vintage, l’une d’elles le fait rêver tout particulièrement : la première Nintendo. « Impossible de mettre la main dessus ! » Sa seule solution ? Sortir le portefeuille. Tel est le problème. « Elle coûte plus de 150 euros. Jamais je ne pourrais me permettre de dépenser une somme pareille. »
C’est pour cela que Damien Millet compte sur les vide-greniers, qui regorgent toujours de véritables pépites à ses yeux. « Je ne les vendrai jamais ! Je veux les garder pour moi. »