« Nos étudiants viennent du monde entier pour vivre l’expérience Monaco »
L’année scolaire est bientôt terminée pour vos étudiants. Le premier bilan est une satisfaction d’avoir pu dérouler une année sans arrêt forcé par la pandémie ?
En effet, c’est une année qui a marqué le retour vers le mieux et depuis quelques jours nous ne portons plus de masque à l’école. Nous terminons donc l’année en beauté, une année où à aucun moment les élèves ont dû basculer en distanciel. Les étudiants, cette année, ont eu la chance d’avoir tous leurs cours, la chance de vivre l’expérience monégasque, de participer au Yacht Show, à la Fashion Week, à l’organisation des trois Grand Prix. Et c’est important car le Covid a montré que les étudiants aimaient bien un peu de cours en ligne mais qu’ils adoraient surtout se retrouver entre eux, avoir des interactions avec des professeurs, des événements… C’est une des valeurs encore plus importante à Monaco qu’ailleurs. Nos étudiants viennent du monde entier, ce n’est pas pour être derrière un ordinateur, c’est pour vivre l’expérience Monaco.
La pandémie a-t-elle changé durablement vos méthodes d’enseignement ?
Grâce à cette expérience du online, nous avons développé cette année une pédagogie particulière, qui a été un succès : l’experiencal learning, une façon d’apprendre en faisant. Ainsi, nous avons réduit de 20 % pour chaque cours le temps passé en salle de classe. Et on a demandé aux professeurs de compenser par des expériences menées en dehors de la salle de classe. Soit avec des supports numériques, soit avec des projets. L’idée est de rendre l’étudiant actif dans sa pédagogie, d’individualiser l’apprentissage, et d’appliquer le savoir. C’est un challenge aussi pour les professeurs et ce sera poursuivi dans le temps.
Une manière aussi d’inclure les étudiants davantage dans la société monégasque ?
Les jeunes, par nature, ont envie d’être engagés pour la société, c’est très important pour cette génération. Nous l’avons constaté via la vie associative de l’université. Des étudiants se sont engagés dans des associations du pays, pour donner de leur temps, être actifs. C’est pourquoi nous avons décidé de demander l’an prochain, aux 200 étudiants de première année, de mener un projet à impact sociétal en Principauté. Nous avons sélectionné des associations et des organismes dans Monaco qui peuvent proposer des microprojets auxquels les étudiants participeront. Ce sera suivi par les professeurs et ça comptera dans leur moyenne.
Comment se profile la rentrée en septembre prochain ?
La dynamique est bonne. Nous avons déjà 25 à 30 % d’étudiants inscrits en plus que l’an dernier à la même période. On sent un effet « le Covid c’est fini ». Des étudiants reviennent, pas les Asiatiques ni les Russes, mais nous avons des candidats d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Europe du Nord ou de l’Est qui postulent de manière plus forte. La diversité est en train de se reconstituer, c’est une bonne chose.
Ce qui implique que vous aurez davantage d’étudiants l’an prochain ?
En effet, nous devrions avoisiner les 800 étudiants dans l’école. Nous sommes ravis de cette dynamique, qui est pratiquement au maximum de nos capacités mais avec les stages, les semestres à l’étranger, nous devrions arriver à accueillir tout le monde par rotation. Et puis nous ouvrirons en septembre dans le cycle du Bachelor, un parcours nouveau dédié à former des jeunes au management mais aussi en profondeur au digital et à la technologie. L’idée étant d’avoir des jeunes capables d’être des chefs de projets dans des univers très technologiques. Et ce sont des profils qui peuvent intéresser Monaco où la transition digitale est un vrai sujet.