La réflexion sur l’avenir de La Turbie a commencé
La dernière séance du conseil municipal a été l’occasion de débattre sur les projets d’aménagement et de développement durable pour évoquer les perspectives d’évolution de la commune.
Le conseil municipal de La Turbie a chargé le bureau d’études niçois « Espace » de l’assister dans la réalisation de son Plan Local d’Urbanisme (PLU) à l’horizon 2035. Il s’agit de conceptualiser le futur de la commune sur différentes thématiques. Les conseillers municipaux ont ainsi eu l’occasion il y a quelques jours de débattre sur le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). Un document d’urbanisme qui détermine les grandes orientations à partir des enjeux identifiés au sein du diagnostic posé par le bureau d’études. En voici les principaux points évoqués.
Assurer une offre en logements diversifiée
Même si elle n’a pas d’obligation contractuelle, la commune a adhéré au programme local de l’habitat par lequel elle s’engage à réaliser plusieurs logements sociaux. «Aujourd’hui en termes de logements sociaux, nous ne sommes pas dans l’obligation de la loi SRU (loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains NDLR), précise le maire de La Turbie Jean-Jacques Raffaele. Ceci dit, il y a une vraie problématique pour nos jeunes de rester à La Turbie vu le prix du foncier qui est quand même très élevé. On se doit de pouvoir offrir à notre jeunesse que ce soit de l’accession à la propriété ou à la location à La Turbie. On doit avoir un nombre d’actifs suffisant. »
Pour cela, parmi les pistes envisagées, résoudre le problème des biens sans maître ou logements vacants qui représentent une complication dans le développement économique du village ou encore donner la priorité aux secteurs déjà urbanisés, assurant un niveau de desserte suffisant et situés à proximité des équipements et services.
L’aménagement du territoire
Vaste sujet que d’aménager de manière harmonieuse et durable un territoire. Pour ce faire, le bureau d’études préconise d’axer les orientations en matière de paysage sur la protection et la préservation des espaces tout en identifiant les éléments du patrimoine urbain comme les restanques ou le patrimoine architectural. Avec pour but de protéger et ancrer les différentes restructurations autour de ses éléments qui font l’identité du village comme le fort de la Tête de Chien ou la maison « Le Petit Manoir ».
Pérenniser le dynamisme commercial
Toujours selon le PADD, maintenir la vie locale en faisant vivre les commerces, les services et l’artisanat passera par la création d’équipements structurants comme une zone d’activités permettant de créer un pôle d’activité économique fort. Toujours dans cette optique de dynamisation, le maire évoque la possibilité de faire naître un espace de coworking. « Il faut créer une économie tertiaire car on en a besoin aussi » précise Jean-Jacques Raffaele. L’idée étant d’adapter les besoins de la population pour relancer la croissance démographique.
Garantir la mobilité
C’est un enjeu majeur. Avec la démocratisation du télétravail, les actifs n’ont plus les mêmes besoins en matière de déplacements. Le PADD préconise de réaliser un travail sur l’amélioration des moyens de transport par l’encouragement du covoiturage entre autres. La création d’un parc relais a d’ailleurs été évoquée pour aller dans ce sens. Une réflexion est aussi en cours sur la valorisation des places publiques en identifiant les secteurs pouvant accueillir un projet de parking ou aire de stationnement tout en limitant leur impact visuel.