Les saisonniers étrangers au secours de l’hôtellerie française
Recruter des travailleurs tunisiens, diplômés d’écoles spécialisées de l’autre côté de la Méditerranée, et qui ne trouvent pas de travail dans leur pays, pour pallier le manque de saisonniers cet été ? C’est la suggestion de la branche « saisonniers » de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). L’organisation est en contact avec l’Aneti, l’équivalent de Pôle Emploi en Tunisie, pour diffuser ces offres venant de France, où 200 000 postes de cuisiniers, serveurs, réceptionnistes, etc, dont 10 000 en Paca, restent à pouvoir. « Ils sont formés et parlent français et anglais. Nous devons aller en Tunisie dans les jours qui viennent pour négocier », rapporte Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH du Var.
Job dating sur un bateau
Les saisonniers tunisiens pourraient venir travailler jusqu’à cinq mois maximum. Ils seraient payés au moins au Smic.
Le recours aux travailleurs étrangers n’est pas une première en France. Les filières agricoles s’y sont mises depuis de nombreuses années. En octobre 2020, la Corse avait embauché 900 ouvriers marocains en contrats courts, pour venir récolter des clémentines.
« J’ai également participé à placer des Ukrainiens dans pas mal d’établissements. Le souci, c’est la langue, poursuit Jean-Pierre Ghiribelli. Mais on a trouvé des gens de très bonne volonté. On est contents de les avoir et ils travaillent bien ». L’UMIH Paca-Corse prévoit de son côté un job dating à bord du Méditerranée, le ferry de la Corsica Linea, amarré au port de Marseille, transformé en hôtel flottant avec, à son bord, plus de 800 réfugiés Ukrainiens.
« Les employeurs de la région et de Corse viendront sur le bateau aujourd’hui à 15 heures retenir des profils », détaille Bernard Marty, président de l’UMIH Paca-Corse.