Droits de mutation 2021 : + 29 %
Cette réunion plénière était l’occasion d’approuver le compte administratif, une sorte de rétroviseur financier qui permet de faire le bilan de l’année écoulée et de confronter l’action départementale à ses engagements budgétaires. ■ 1,65 milliard.
C’est le budget global du conseil départemental. Les recettes étant légèrement excédentaires d’une vingtaine de millions d’euros.
■ 29 % de droits de mutation en plus.
Les droits de mutation encaissés par la collectivité départementale sur chaque transaction immobilière sont sa première source de revenus. Une manne qui a atteint un niveau record l’an passé avec 616 millions d’euros encaissés. Soit 29 % de plus qu’en 2020. Ce qui fait des Alpes-Maritimes un département « plutôt riche », souligne Marie-Louise Gourdon, la présidente du groupe Environnement et Solidarités. Mais aussi particulièrement « vulnérable » en cas de retournement du marché de l’immobilier, comme en 2008. Sans oublier les difficultés pour les actifs à se loger.
■ 240 millions de moins.
Le transfert de la taxe foncière aux communes a été « un coup dur pour le Département », rappelle son vice-président Xavier Beck. La perte de ce levier fiscal a fait passer les recettes d’imposition directes de 350 à 108 millions d’euros à peine.
■ 88 millions pour Alex.
La facture de la tempête Alex pour le Département a été évaluée à 304 millions d’euros. En 2021, 88 millions ont ainsi été engagés par la collectivité, entre autres pour financer des travaux de reconstruction, notamment des infrastructures (68 millions).
■ 872 millions d’euros de dettes.
« L’encours de la dette augmente », souligne Marie-Louise Gourdon. Elle reste néanmoins supportable, estime la majorité départementale. Grâce notamment à une capacité d’épargne positive qui, si elle était mobilisée pour rembourser l’intégralité de la dette, ne prendrait que 4 ans.
■ 19 % d’allocataires du RSA en moins.
L’action sociale, c’est la première des compétences du Département, qui y a consacré 579 millions d’euros en 2021. Notamment pour financer le RSA, dont le nombre d’allocataire a baissé de 19 % au cours de l’année, s’établissant à 22 037 personnes fin 2021, dont 1 200 ont retrouvé un emploi au cours du mois de février. La collectivité souligne que 100 % des allocataires bénéficient d’un contrat de formation. « Forcément, cela porte ses fruits », insiste Charles Ange Ginésy.