« J’espère juste que le club fera ce qu’il faut pour continuer à progresser »

« Je veux jouer l’Europe à fond »

Après le match de Reims, Dante a effectué un premier bilan de la première saison de Christophe Galtier à l’OGC Nice.

Dante, c’était une dernière journée de Ligue 1 complètement folle...

Oui, il y a eu plein d’émotions. Malgré notre mauvaise première période, on n’a jamais rien lâché. C’est comme ça le foot. Maintenant, il va vraiment falloir se remettre en question et voir ce qu’on doit mieux faire la saison prochaine.

Le coach a beaucoup insisté sur ce point retiré après Marseille...

Il nous fait défaut, oui. Car il était acquis. Mais je suis plus focus sur le jeu, nos performances. On a fait de bons matchs mais aussi des mauvais. Il faut toujours se remettre en question. Il y a plein d’ingrédients que tu maîtrises pour aider l’équipe : concentration, discipline, rigueur, exigence, dynamique, folie, adrénaline... J’espère que tout le monde va faire son autocritique.

A Reims, c’est Andy Delort, un joueur d’expérience, qui vous qualifie pour l’Europe. Vous faut-il d’autres garçons comme lui ?

Oui et non. Il y a des jeunes qui ont de l’expérience. Sont-ils capables d’assumer ce rôle de leader ? Je ne sais pas. On a pris des joueurs pour faire la différence mais certains ont eu du mal à s’adapter. C’est au club de gérer ça. Mais il est toujours mieux d’avoir un bon groupe de joueurs d’expérience pour guider les jeunes.

Au final, c’est une saison avec un goût d’inachevé ?

Oui, si on se souvient de notre classement à la trêve, de la finale perdue, etc. On n’est pas en Ligue des champions ou en Ligue Europa mais on a tout de même beaucoup travaillé. J’étais tous les jours sur le terrain, je n’ai pas manqué une seule séance d’entraînement. Il ne faut jamais se laisser aller quand tout va bien. Chacun pense comme il veut pour le bilan. Il ne faut pas tout jeter à la poubelle, le foot, c’est dur. La 4e place se joue à la différence de buts, à rien. On a été dans la compétition jusqu’au bout. Je me rappelle d’où l’on vient, donc, ce n’est pas une saison négative.

L’humilité, c’est ça. On a fini 9e la saison dernière.

Que vous inspire cette Ligue Europa Conférence ?

C’est bien, on va voyager, jouer tous les trois jours, si on se qualifie. En Europe, il y a toujours plus d’agressivité, plus d’intensité. On va apprendre. Jouer tous les trois jours demande beaucoup de sacrifices, d’investissement et fraîcheur mentale. Je me dis toujours que le prochain entraînement peut être le dernier, alors, jouer l’Europe, c’est une très bonne nouvelle. J’ai toujours autant mal après une défaite. Je veux jouer cette compétition à fond, avec le coeur, et aller le plus loin possible.

Avez-vous suivi la crise qui secoue le club en interne ?

Cela fait six ans que je suis là. Je regarde toujours ce qu’il se dit, je connais du monde, j’ai créé des attaches. J’ai eu du soutien dans les bons et les mauvais moments à Nice. On se pose des questions. Mais le plus important dans la vie, c’est de ne pas oublier qui nous a aidés quand ça n’allait pas. J’ai toujours été reconnaissant des gens qui m’ont tendu la main. Mais je ne suis maître de rien. J’espère juste que le club fera ce qu’il faut pour continuer à progresser.