Vallauris, la palme de la régularité
Dans les trois premiers du début à la fin du championnat, le Stade Vallauris a largement mérité son accession en D1 et son titre de champion. Retour sur une belle saison avec le coach, Nordine Aïssaoui.
Nordine, quelle a été la recette du succès ?
On avait le désir de prendre une revanche sur notre nonaccession d’il y a deux ans. On avait été en tête une bonne partie de la saison mais, au moment de l’arrêt des championnats en mars 2020 en raison de la crise sanitaire, on était 4e. Les calculs pour établir les classements nous avaient été défavorables. On avait vécu ça comme une véritable injustice. Un vrai coup de massue. Ça nous a servi de leçon. On savait que, pour ne pas connaître la même mésaventure, il fallait être encore plus régulier. Et c’est ce qu’on a fait cette saison où on n’est jamais sorti du podium. On est aussi l’équipe qui a occupé le plus de journées la première place. Bref, l’accession et le titre de champion sont mérités.
Sur quel style de jeu vous êtes-vous appuyé pour obtenir d’aussi bons résultats ?
Au départ, notre projet de jeu reposait sur un 4-4-2. Mais deux de nos attaquants Sabri Dechiche et Faely Pons se sont assez gravement blessés au genou. On est passé à un système en 4-2-3-1 en travaillant beaucoup plus sur les côtés pour
Dimanche, les joueurs ont tenu à fêter leur titre avec leurs fidèles supporters et les jeunes du club.
déséquilibrer nos adversaires. Les jeunes comme Maxime Portella (10 buts), Malik Ben Ali (6 buts) ou Karim Saïdi ont su prendre la relève devant. Au milieu, Julien Giroux, arrivé en cours de saison après le départ de Kerim Lallam, s’est montré un récupérateur infatigable. Et, pour sécuriser le tout, j’ai fait descendre mon excellent meneur de jeu Ramzi Ben Meftah, en défense centrale. Alors, certes, notre jeu était peut-être moins porté sur l’attaque mais on a su être efficace offensivement avec une défense de fer (ndlr, seulement 15 buts encaissés en 22 matchs !). Nos deux capitaines, Nordine Guerbah qui s’est blessé puis Nadir Bekhouche qui a pris le relais, ont aussi très bien encadré le groupe.
Y a-t-il eu des signes d’inquiétude ?
Oui, en janvier, quand on perd en première instance sur tapis vert un match contre Mougins alors qu’on ne pouvait pas jouer en raison de joueurs atteints de la Covid. Heureusement, la ligue a entendu notre appel et on a pu rejouer et gagner le match. Il y a eu aussi cette défaite à Valbonne (1-0) quand on perd sur un but en fin de match alors qu’on s’était arrêté de jouer à cause d’un coup de sifflet venu des tribunes. A ce moment-là, on a cru qu’on était maudit, on a eu peur d’être encore victime d’une injustice. Mais les joueurs ont su se remobiliser, avoir confiance en leurs forces, démontrer, avec l’aide de tout le staff, de quoi ils étaient capables.
« J’aimerais prendre du recul. Je cherche mon remplaçant à la tête de l’équipe » Comment se présente la saison prochaine en D1 ?
On aimerait d’abord pérenniser l’équipe à ce niveau et, avec le concours et le soutien de la municipalité, pourquoi pas essayer de monter à l’échelon régional d’ici peu.
Serez-vous toujours le coach ?
Personnellement, en plus d’être coach de l’équipe fanion, je suis entraîneur général et je gère aussi l’administratif. J’aimerais prendre du recul pour me consacrer uniquement à l’organisation du club. Je cherche donc mon remplaçant à la tête de l’équipe. Si un coach est intéressé pour récupérer mon groupe de travailleurs, généreux, avec beaucoup de valeurs, il peut me contacter ! Par ailleurs, pour étoffer l’effectif en D1, on est aussi à la recherche d’un défenseur central, un latéral, un autre gardien, un milieu et deux attaquants.
Un dernier mot ?
Merci à l’ensemble du club qui m’a fait confiance et soutenu. Bravo à Vence et Valbonne pour leur montée. Merci aux arbitres de cette année qui ont été au rendezvous. Merci à mon staff, Wesley et Amar, à mon président pour ses conseils. Enfin, merci à mes joueurs qui ont accepté mes colères ainsi que mes exigences pour les mener à cet objectif !