Les élus solidaires mais inquiets : « On a des moyens matériels, mais pas d’eau ! »
Saint-Cézaire, Saint-Vallier, Cabris, Spéracèdes. Les maires des quatre communes se sont rassemblés par solidarité dans l’après-midi, conscients que chacune de leur commune pouvait être concernée par un tel incendie.
« Moi, je suis issu d’une famille de pompiers et j’ai été volontaire, alors les feux, ça me connaît ! », clame Marc Macario (Spéracèdes), qui redoute des conditions météo propres à favoriser d’autres incendies. « Sur la commune, on a un lavoir qui nous sert de témoin. D’habitude, il est à sec début août, mais cette année, il ne coule plus depuis janvier. C’est très inquiétant pour l’été ! »
Les sources au plus bas
Sentiment partagé par Pierre Bornet, premier édile de Cabris et président de la régie de l’eau. «La dernière grosse sécheresse remonte à 2007, mais là, c’est impressionnant : nos sources n’ont jamais été aussi basses. Alors même si on dispose de moyens matériels efficaces pour lutter contre le feu, on manque d’eau », constate-t-il. Le problème, c’est qu’à chaque fois, on fait des alertes sécheresse et on prend des arrêtés d’interdiction pour sensibiliser la population, mais la consommation d’eau ne baisse pas, au risque d’atteindre une situation critique. » Également présent, Jérôme Viaud, président de la communauté d’agglomération Pays de Grasse, a tenu à saleur « le travail des 160 pompiers déployés », et s’est félicité de « la belle coordination des moyens terrestres et aériens, qui a permis de limiter les dégâts et d’éviter une propagation jusqu’à Saint-Vallier. » Mais le maire de la cité des parfums n’est pas dupe, et sait que la situation reste tendue. « Cet incendie est hélas révélateur d’une sécheresse devenue très préoccupante. Il faudra être vigilant, et faire scrupuleusement respecter les règles édictées car en zone de forêt, un feu, ça ne pardonne pas. »