1re : Ciotti devant Monetti... mais moins qu’espéré
Il espérait 40 %, au moins. Il espérait mettre davantage de points dans la vue de son concurrent macroniste... Éric Ciotti, tenant du siège depuis 2007, grappille un peu plus de 32 % des voix dans sa 1re circonscription, 100 % niçoise. En 2017, l’exprésident du conseil départemental des Alpes-Maritimes avait récolté 35 %.
Moins bien qu’ilya5ans
Au second tour, le Républicain, tenant de l’aile droitière du parti de Christian Jacob, affrontera l’adjoint au maire de Nice, Graig Monetti, qui engrange près de 26 % des suffrages. Il y a 5 ans, la marcheuse Caroline Reverso-Meinietti atteignait 32,5 %. Mais en 5 ans, les candidats marcheurs sont comptables du bilan d’Emmanuel Macron. Et surtout, il n’y avait pas la Nupes, la Nouvelle union populaire écologique et sociale. AnneLaure Chaintron, étiquette insoumise, dépasse la barre des 20 %. La gauche retrouve, sur ce territoire, des scores qu’elle n’avait plus atteint depuis 2012, alors que Patrick Allemand raflait 28,68 sous la seule étiquette du Parti socialiste. Mais ne comptez pas sur la mélenchoniste pour se positionner dans ce duel, bien trop à droite pour elle. « Monetti et Ciotti vont se débrouiller : c’est une guerre d’ego, une guerre de position politique, pas une bataille d’idées », lâche Anne-Laure Chaintron. Le Rassemblement national arrive quatrième de ce premier tour avec 13,30 % de suffrages. Presque une prouesse pour Muriel Vitetti, une candidate inconnue avant cette campagne électorale. Il y a 5 ans, le candidat de Marine Le Pen avait péniblement dépassé les 12 %. Il faut dire que le parti à la flamme ne se tracasse jamais pour envoyer du lourd face à Éric Ciotti. Cette année, Reconquête ! a fait mieux : la 1re circonscription est l’une des trois en France où Éric Zemmour a décidé de ne positionner personne sur la ligne de départ.
Pour qui voteront les électeurs de la Nupes ?
Éric Ciotti, qui, lors de cette campagne, dans la foulée de celle qu’il a menée pour la primaire de son parti, a flirté avec les thèmes chers à l’extrême droite, pourra raisonnablement compter sur un confortable report de voix de ce côté-là de l’échiquier politique.
Ce sera plus compliqué pour le marcheur Monetti qui touchera plus vite son plafond de verre. De vert, surtout... Il devra convaincre les électeurs de la Nupes qu’il est l’alternative sociale et écologique. Et nettoyer l’image d’un Christian Estrosi, bétonneur, bien ancrée chez la gauche-écolo niçoise.