Il va faire très très chaud...
Une « vague de chaleur » précoce, qui intervient dans un contexte de grande sécheresse des sols, est attendue sur la moitié sud du pays cette semaine, avec des températures allant de 35 à 38 °C.
Nouveau signe du réchauffement de la planète, une vague de chaleur particulièrement précoce est attendue à partir de mercredi en France. Cet épisode lié à une dépression localisée entre les Açores et Madère, qui favorise les remontées d’air chaud sur l’Europe occidentale, devrait arriver dès demain soir sur l’extrême sud du pays, avant de s’étendre à toute la moitié sud, jusqu’au weekend, selon Météo-France. Cette forte chaleur sur plusieurs jours, dès la mi-juin, est « extrêmement précoce », a indiqué Frédéric Nathan, prévisionniste chez Météo-France. Le mercure est déjà monté très haut en juin par le passé, en particulier lors d’une des canicules de 2019 avec un record absolu pour la France métropolitaine de 46 °C à Vérargues (Hérault), mais c’était à la toute fin du mois. Entre jeudi et samedi, des températures très élevées de 35 °C à 38 °C sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement. Les températures minimales ne devraient pas descendre sous les 20 °C la nuit.
Épisode de canicule ?
Les prévisions ne permettent pas pour l’instant de qualifier l’épisode de « canicule », qui répond à des critères précis adaptés aux zones géographiques (période de chaleur intense et durable, de jour comme de nuit, sur une période prolongée supérieure à trois jours en général). Il est toutefois possible que le seuil de canicule soit atteint voire dépassé sur certains départements, selon Météo-France. Dans ce cas, depuis 2004 et les leçons de la canicule de l’été 2003 qui avait fait plus de 15 000 morts, Météo-France peut déclencher des vigilances oranges, voire rouges, pour faire face aux risques sanitaires pour les populations les plus vulnérables. En l’état actuel des prévisions, l’extension de la vague de chaleur de cette semaine vers la moitié nord du pays est encore «incertaine », mais il devrait aussi y avoir une « bouffée de chaleur », selon Frédéric Nathan, qui évoque la possibilité de 35 °C à Paris par exemple vendredi ou samedi. L’épisode de cette semaine intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l’Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices pour les incendies.
De plus en plus de départements mettent en place des restrictions d’utilisation de l’eau. Au 12 juin, 35 d’entre eux avaient ainsi pris des arrêtés en ce sens, selon le site officiel Propluvia, contre 22 il y a dix jours.